Main Content
Saison de la fauche au Parc régional Chasseral
Pour les agriculteurs, c’est la saison des foins et des regains. Ici et là, de petites surfaces d’herbes hautes restent pourtant en place. Ces bandes refuge sont un acte volontaire des agriculteurs en faveur de la nature. Elles jouent un rôle important pour de nombreux insectes et certains petits mammifères et oiseaux. Sur l’ensemble du territoire du Parc Chasseral, près de 1000 prairies intégrées dans les réseaux écologiques comptent une surface non fauchée. L’ensemble de ces prairies cumule près de 700 hectares, soit 7 km2, dont 10% de l’étendue totale est épargnée à chaque passage des machines, indique le Parc dans un communiqué.
Indispensable à l’approvisionnement en fourrage pour le bétail ainsi qu’au maintien des prairies fourragères, la fauche bouleverse cependant l’habitat et le garde-manger de nombreux insectes, de mammifères comme les lièvres ou les faons, qui profitent de l’abri qu’offrent les hautes herbes pour se cacher, ou encore d’oiseaux. En évitant de faucher l’ensemble de leur prairie en une fois, les agriculteurs contribuent donc à la protection de la vie dans la prairie et à la diversité des espèces endémiques.
Avant la mécanisation qui a induit une plus grande rapidité des travaux, la fauche était étalée autrefois sur plusieurs semaines, ce qui permettait à la faune de se déplacer et de toujours trouver un habitat approprié. Aujourd’hui, les bandes refuge permettent donc de trouver une solution à ce bouleversement. Autre avantage, les graines ont le temps de mûrir et de se disperser, ce qui est essentiel pour la biodiversité. Lors des regains, une surface non fauchée reste également sur pied. La vieille herbe servira alors notamment de site d’hivernage à de nombreux insectes.
Si les agriculteurs jouent un rôle déterminant pour la nature, leur engagement volontaire, représente aussi une perte de revenus. Ils touchent donc un dédommagement pour cette mesure de protection de la biodiversité. Leur rétribution provient des paiements directs de la Confédération, débloqués grâce aux projets de réseaux écologiques gérés par le Parc Chasseral conjointement avec les agriculteurs participants, les chambres d’agriculture et d’autres organisations, note le communiqué.
AGIR/SP