Main Content
Groupement de la population de montagne du Valais romand
Dans le cadre de son assemblée générale tenue à Randogne le 24 août, le Groupement de la population de montagne du Valais romand a pris à l’unanimité la décision de soutenir le référendum contre la loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Selon son rapport annuel 2011-2012, le GPMVR s’oppose en effet à une atteinte au fédéralisme ainsi qu’au droit de propriété et au transfert des compétences des cantons et des communes vers la Confédération.
A travers la PA 2014-2017
Concernant le volet de la formation professionnelle des agriculteurs prévu dans la PA 2014-2017, le président du GPMVR s’est dit satisfait que les remarques formulées dans le rapport annuel au sujet de l’exigence d’un CFC au terme de nombreuses heures d’étude aient été adoptées par la Commission fédérale de l’économie. Le GPMVR conteste une généralisation du système des professionnels à temps plein car il entraînerait la mise à l’écart de nombreux agriculteurs pluriactifs œuvrant dans les prés et les vignes le soir et le samedi. A noter par exemple que moins de 10% des détenteurs de vaches de la race d’Hérens répondraient aux nouvelles exigences, dont l’application mettrait en péril ce patrimoine ainsi que maints troupeaux de races indigènes de moutons et de chèvres.
Le président F. Dumas a également annoncé que la demande du GPMVR de maintenir des paiements directs pour les surfaces utilisées par l’agriculture dans les zones à bâtir, par exemple dans les stations touristiques où elles donnent aux lieux un aspect attractif au lieu de les laisser en friche, a été entendue. La demande doit cependant être encore validée par les Chambres.
Exploitation intensive ET extensive
En harmonie avec le Groupement suisse pour les populations de montagne (SAB), le GPMVR salue la proposition d’une augmentation de la contribution d’alpage pour l’entretien des pâturages et l’exploitation des terrains en pente. Il regrette cependant que les projets de la PA 2014-2017 accentuent le soutien aux zones extensives au détriment de celles vouées à une exploitation intensive. Dans le canton du Valais, caractérisé par des exploitations agricoles à différentes altitudes, ces deux méthodes sont complémentaires: les exploitations en haute altitude permettent de contenir la forêt et de préserver la beauté du paysage; celles situées à moyenne altitude permettent d’obtenir des rendements plus significatifs.
Le GPMVR demande par ailleurs de réfléchir à la possibilité d’octroyer des aides financières ponctuelles quand un mur de pierres sèches cède, afin qu’il puisse être simplement et rapidement remis en état.
Valorisation des effluents
Selon le rapport annuel, quelque 250 exploitations et une dizaine de communes valaisannes utilisent déjà un processus biologique de traitement des milieux d’élevage avec prise en charge des effluents et mise en place d’une filière de valorisation, selon un processus biotechnologique unique. Parmi différents constituants novateurs, il comprend des micro-organismes naturels dont l’action permet d’exploiter les émanations d’azote ammoniacal et d’optimiser la transformation des fumiers frais en matières organiques susceptibles de produire un humus stable. Ce processus biologique, qui s’inscrit dans le principe du développement durable, est susceptible d’apporter des produits carnés de meilleure qualité et de réduire les nitrates dans les cours d’eau et les algues dans les lacs. Il s’agit à présent de trouver des terrains pour épandre les surplus d’effluents et pouvoir les valoriser, ainsi qu’un financement ou un subventionnement permettant l’utilisation du processus à large échelle.
A l’issue de la partie statutaire, les participants ont assisté aux présentations suivantes: «Impacts de l’organisation de grandes manifestations pour les régions de montagne», par Marius Robyr, et «Politique agricole 2014-2017: nouveaux paiements directs, quelles incidences pour les régions de montagne?», par Bernard Lehmann, directeur de l’Office fédéral de l’agriculture.
SC/AGIR