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La CNAV fête ses 125 ans !
« Malgré les défis et le climat morose qui prévaut dans la profession, l’agriculture tient bon et la défense professionnelle également. Il est donc important que l’on fête dignement les 125 ans de notre chambre d’agriculture. C’est aussi l’occasion de remercier la population neuchâteloise pour son soutien durant toutes ces années ! », a expliqué Marc Frutschi, président de la CNAV, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Chézard-St-Martin.
Une fête et une parade
La Fête de la Terre qui se déroulera du 23 au 25 août à Cernier proposera des ateliers pour les enfants, une exposition des races d’animaux présents dans le canton et la possibilité de conduire un tracteur de dernière génération. La grande parade qui aura lieu le dimanche 25 dès 10h30 accueillera comme hôtes de marque le Conseiller d’Etat Yvan Perrin et le Conseiller national Laurent Favre. Placés au volant de tracteurs, ils mèneront le cortège d’une trentaine de chars à travers Cernier. « Nous avons tenu secret les modèles de tracteurs qui leur seront proposés pour les empêcher de s’entrainer avant d’effectuer le parcours de 1'200 mètres », a souligné le président de la CNAV sourire aux lèvres.
Plus fort ensemble
Fruit d’un besoin partagé par de nombreux agriculteurs de se regrouper pour mieux défendre leurs intérêts, la Société cantonale neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (SCNAV) est créée en 1888. Comptant 1’684 membres à ses débuts, la société, plus orientée sur l’achat de gros que par la défense professionnelle, n’a cessé de prendre de l’importance. En 1929, elle comptait ainsi 2'695 affiliés soit les deux tiers des agriculteurs travaillant sur sol neuchâtelois.
De SCNAV à CNAV
Mais ce n’est qu’en 1984, que la SCNAV a perdu son « S » pour devenir l’actuelle Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (CNAV). Afin de mieux s’armer face aux défis toujours plus nombreux de l’agriculture, la CNAV développe, entre autres mesures, sa communication pour mieux sensibiliser une population de plus en plus déconnectée du milieu agricole. Alors que le Canton de Neuchâtel comptait en 1905 plus de 10'000 agriculteurs (17,5% de la population active neuchâteloise), leur nombre a chuté depuis pour s’établir en 2012 à 2'064, soit un agriculteur pour 50 personnes actives.
(Légende : les moyens de communication de l’agriculture neuchâteloise : l’Almanach agricole a été lancé en 1862, le Bulletin agricole en 1891, Campagnes et coteaux en 1947 et l’hebdomadaire Agri en 1990)
Agriculture en mutation
« La disparition des plus petites exploitations au profit de plus grosses entités, plus à même de se défendre, explique en grande partie cette mutation du paysage agricole neuchâtelois », précise le directeur de la CNAV, Yann Huguelit. Ainsi plus de 2'000 exploitations étaient actives dans la production de lait en 1944 mais leur nombre a chuté de moitié jusqu’en 1985 pour se réduire à nouveau de moitié jusqu’en 2010, date à laquelle seules 497 exploitations laitières étaient encore en activité. Le phénomène inverse est identifiable sur le plan des surfaces. Ainsi, la moyenne cantonale par exploitation qui était de 16,7 hectares en 1965 a plus que doublé en cinquante ans pour s’établir à 37,4 ha en 2011.
Défense professionnelle indispensable
Depuis les années 80 et la fin des Trente Glorieuses, la situation des agriculteurs devient de plus en plus difficile. « La masse de travail et les coûts de production en hausse conjugués à une baisse constante des revenus et un décalage de plus en plus important avec les prix européens ont réellement mis à mal notre agriculture », rappelle Marc Frutschi, président de la CNAV. Dès lors, la défense des intérêts des agriculteurs prend de l’importance et se concrétise par des interventions au niveau politique, un soutien à la formation, le dépannage agricole et administratif, la promotion du terroir, des produits et des producteurs.
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