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L’année 2011 mouvementée de l’USP
En 2011, éléments positifs et négatifs se sont succédé pour les agriculteurs de notre pays: première fauche inexistante suivie heureusement de bons regain ; moissons humides mais au final bonne récolte de céréales ; méventes sur le marché des légumes et excellentes récoltes de fruits, colza, betteraves sucrières, pommes de terre. Quant au raisin, les vendanges ont été précoces et promettent un millésime d’exception.
Du côté de la production animale
De leur côté, les éleveurs ont souffert de la baisse de l’euro conjuguée à l’arrêt des aides directes à l’exportation accordées auparavant par la Confédération: la demande de bétail suisse s’est ainsi heurtée à la cherté de notre production. Pour la viande de porc dont le marché a été saturé, les prix sont restés bas. Le marché de l’agneau s’est par contre amélioré. La croissance continue de la production suisse de poulets s’est maintenue, tout comme celle de l’œuf.
Nuages persistants sur le marché du lait
La stagnation a encore une fois marqué le marché du lait et des produits laitiers, tels le beurre dont le prix a été péjoré par les énormes quantités accumulées dans les halles de stockage. Par ricochet, la baisse du prix du lait a entraîné celle du prix des vaches laitières. Les exportations de fromages, notamment de l’Emmental, ont subi la pression du franc fort: prix et quantités se sont progressivement effondrés.
Début décembre, IP Lait a relevé le prix indicatif du lait du segment A de 2 centimes à 66 centimes pour la période février - avril 2012. Grâce aux exportations, les stocks de beurre ont pu être réduits à 4’000 tonnes. Même si l’évolution sur le marché mondial a apporté une stabilisation, la pression sur les prix ne s’est pas totalement estompée en raison de l’abondance de la production.
Baisse des revenus agricoles
Au final, la valeur de la production agricole a baissé de 0,4% pour s’inscrire à 10,251 milliards de francs. Selon les estimations de l’Union suisse des paysans, le revenu agricole a chuté de 3,2% par rapport à 2010. La baisse a touché particulièrement les exploitations de la région des collines, où le revenu du travail par unité de main-d’œuvre familiale s’est révélé inférieur de 6% à celui de l’année précédente.