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Une semaine pour célébrer les réseaux du goût !
« La Semaine suisse du Goût est une plateforme d’opportunités permettant à tout un chacun de réapprendre à cuisinier, de se rappeler d’où viennent les aliments que nous consommons, qui les produit et comment en éviter le gaspillage ! », a rappelé Josef Zisyadis, le président de la Semaine du Goût depuis sa création en 2000. Avec plus de 1'500 événements prévus entre le 11 et le 22 septembre, la couverture à l’échelle nationale est totale. « Nous pouvons cette année compter avec douze comités régionaux de la Semaine du Goût incluant la région de Bâle qui nous a fait l’honneur de nous rejoindre pour cette 13ème édition ! », s’est félicité le président.
Un lien à raffermir
Avec l’envie récurrente de soutenir toujours plus les contacts entre producteurs et consommateurs, Josef Zisyadis a salué l’augmentation du nombre d’événements mettent ce lien en avant. « L’heure est venue de reprendre contact avec celles et ceux qui nous nourrissent. Les agriculteurs, les bouchers, les pêcheurs, les vignerons, tous ces producteurs qui forment une communauté de la nourriture. Avec les cuisiniers et nous les mangeurs, ils forment un réseau du goût qui refuse de perdre la mémoire de notre patrimoine culinaire », a-t-il ajouté. Ainsi, avec dix événements prévus, le syndicat Uniterre, partenaire de la Semaine du Goût pour la première fois, souhaite mieux valoriser le métier de paysan par le biais de visites à la ferme, de dégustations de produits locaux et de conférences.
Réseau à l’honneur
Autre réseau mis à l’honneur cette année, les itinéraires culturels créés par le projet national ViaStoria. Ainsi, point de ville du goût en 2013 mais bien un réseau de huit itinéraires, parmi les treize existants, choisis selon leur fort lien avec la gastronomie et les produits du terroir suisse. « Depuis toujours, voies de communication historiques, alimentation et patrimoine culinaire vont de pair. ViaStoria met en relation des offres auparavant isolées en établissant des ponts aussi bien thématiques que réels. Le visiteur découvre le paysage culturel d’une région avec son histoire et ses produits du terroir », a présenté Hanspeter Schneider, directeur de ViaStoria.
Une marraine bio
Après d’illustres prédécesseurs tels Fredy Girardet (2005), Philippe Rochat (2010) ou Gérard Rabaey (2012), Vreni Giger, grande cheffe du Jägerhof de Saint-Gall depuis 1996, représentera la Semaine du Goût comme marraine de la manifestation. Accordant une place centrale aux produits régionaux et de saison tout en se souciant de la biodiversité, la st-galloise n’a qu’un credo : que chacun mange à sa faim ! Elle n’aime pas les minuscules portions parsemées de quelques gouttes de sauce se plaît-elle à rappeler. Désormais tournée vers la cuisine biologique, elle se soumet avec plaisir aux contraintes imposées par la nature et sert à ses hôtes, selon le guide GaultMillau qui lui a octroyé depuis dix ans déjà la note de 17 : « un prodige après l’autre » !
Programme online
La Semaine du Goût étoffe année après année ses moyens de communication. Ainsi, depuis trois ans, l’ensemble des événements se trouvent dans le magazine édité en trois langues et tiré à 120'000 exemplaires. Depuis deux ans, une application smartphone disponible sur iPhone et Android permet de se rendre très facilement aux différents lieux répertoriés. Mais les réseaux sociaux ne sont pas oubliés, la Semaine du Goût possède donc ses comptes Facebook et Twitter. Enfin, deux blogs seront tenus dès cette année par le journaliste indépendant Patrick Morier Genoud pour la version française et Sven Ahlborn pour la version allemande.
Tout est donc prêt pour accueillir un public aussi nombreux que curieux de découvrir une autre manière d’appréhender l’alimentation. « Nous avons depuis trop longtemps l’impression que la nourriture est produite pour la vendre. Mais nous souhaitons la consommer et le mieux possible ! », a conclu Josef Zisyadis.
Vincent Bailly / AGIR