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Agriculture: Agroscope
05.06.2018 – Le National veut suspendre la restructuration de l’institut de recherche.
(ATS/AGIR) - Le projet de réorganisation de l'institut de recherche Agroscope devrait être suspendu. Le Conseil national a donné suite lundi, par 141 voix contre 34 et 2 abstentions, à une motion demandant au Conseil fédéral d'attendre jusqu'à ce que la restructuration ait fait l'objet d'une évaluation.
Le Conseil fédéral souhaite centraliser Agroscope à Posieux (FR) afin de limiter ses frais d'exploitation. L'institution pourrait perdre 20% de son budget, soit 40 millions de francs. La motion, déposée par la commission de la science du Conseil national, propose d'attendre les résultats de la consultation auprès des parties prenantes et l'analyse du financement de l'organisme, a expliqué Céline Amaudruz (UDC/GE) au nom de la commission. Le secteur agroalimentaire suisse doit retirer le maximum d'avantages et pouvoir assurer une production plus rationnelle et plus durable.
Pour la minorité, emmenée par Beat Walti (PLR/ZH), ce n'est pas au Parlement mais au Conseil fédéral de définir le fonctionnement d'une structure comme Agroscope. Les Chambres ne devraient pas s'en mêler. Il est faux de croire que le gouvernement veut déboulonner la recherche agricole, a plaidé le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann en vain.
La restructuration du Conseil fédéral a pour objectif de concentrer les activités qui ne sont pas directement liées à un site particulier afin de tirer parti des synergies. Mais certaines petites stations d'essais seront maintenues dans les différentes régions linguistiques.
Du fait du regroupement prévu, il est probable que 400 à 500 personnes devront déménager ou faire le trajet. Impossible pour le gouvernement de chiffrer encore les suppressions de postes. Les réductions dépendront de différents facteurs dont le futur portefeuille de tâches et le renforcement des coopérations scientifiques. Comme la réforme sera mise en œuvre sur dix ans, l'exécutif compte sur les fluctuations naturelles et estime possible de contenir au minimum le nombre de licenciements.
Le dossier passe au Conseil des Etats.
Auteur : ATS/AGIR
