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Agrochimie
13.12.2017 – Débats, aux Etats-Unis, autour de l’herbicide dicamba
(ATS/AGIR) – Alors que l'agence en charge de la régulation des pesticides dans l’Etat de l’Arkansas au sud des Etats-Unis avait préconisé, début novembre, d'interdire le dicamba, cousin du glyphosate, dans les champs entre le 16 avril et le 31 octobre après avoir observé des problèmes importants cet été, un comité du Congrès de l'Etat a rejeté mardi les recommandations de l'agence et lui a demandé de retravailler sur le sujet en prenant notamment en compte "des preuves basées sur la science", selon un communiqué. L'utilisation de cet herbicide controversé, sur lequel Mosanto a beaucoup misé, a soudainement bondi après la commercialisation par le géant de l’agrochimie de semences de soja et de coton génétiquement modifiées pour le tolérer, mais il a aussi eu tendance à se propager sur les champs alentours, y compris les nouvelles formules censées être moins volatiles développées par Monsanto, BASF et DowDupont, déclenchant de nombreuses réclamations, en particulier dans l'Arkansas. Mais les distributeurs du dicamba, Monsanto et BASF en tête, imputent principalement l'éparpillement de l'herbicide à sa mauvaise utilisation par les agriculteurs et assurent que les problèmes peuvent être évités grâce à une meilleure formation. D'autres, scientifiques ou agriculteurs, assurent au contraire que la nature même du produit est en cause puisqu'il est connu pour sa propension dans certaines conditions, en particulier quand il fait chaud et humide, à se transformer en gaz et à se déplacer au gré du vent. Les débats autour du dicamba dans l'Arkansas sont particulièrement observés aux Etats-Unis. Après la recommandation émise par l'agence début novembre, le Missouri, le Dakota du Nord et le Minnesota ont pris ou annoncé qu'ils prévoyaient de prendre des mesures restreignant l'utilisation du dicamba pendant une partie de la saison.
Auteur : ATS/AGIR
