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Archéologie: culture du cacaoyer
30.10.2018 – Une histoire veille de plus de 5000 ans
(ATS/AGIR) - Il y a 5300 ans, les Indiens d'Amazonie étaient déjà de grands amateurs de cacao. Des traces de l'or brun ont été découvertes sur un site archéologique du sud de l'Équateur repoussant de près de 1500 ans la domestication du petit arbre. Sur plus de 220 échantillons de céramiques analysées, "30% contenaient du cacao. Une quantité importante qui reflète une utilisation courante", explique à l'AFP Claire Lanaud, généticienne du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), coauteur de l'étude publiée lundi dans la revue Nature Ecology & Évolution. "Cela ne peut pas être le fruit d'une cueillette anecdotique dans la forêt!" ajoute la spécialiste pour qui les Indiens devaient bel et bien cultiver le cacaoyer.
Une céramique vieille de 5300 ans, gagne le titre de "plus ancienne trace de cacao identifiée à ce jour". La découverte a été faite sur le site archéologique de Santa Ana Florida mis au jour en 2002 sur les versants inférieurs de la cordillère andine dans le sud de l'Équateur. Les Mayo Chinchipe qui occupaient ce site représentent la plus ancienne civilisation amérindienne de la haute Amazonie connue à ce jour. Des restes de maisons et un site cérémoniel y subsistent révélant une organisation sociale complexe avec un vaste réseau d'échanges interrégionaux, une architecture cérémonielle importante et le commerce d'objets prestigieux. "Nous supposons qu'ils broyaient les graines pour accéder aux graisses nutritives, aux glucides et aux ingrédients actifs tels que la théobromine et la caféine", explique Michael Blake de l'université de la Colombie-Britannique à Vancouver, coauteur de l'étude.
Auteur : ATS/AGIR
