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Bostryche - L'été chaud et sec a permis au ravageur de se reproduire trois fois au lieu de deux habituellement
29.08.2018 – Un phénomène qui pourrait devenir la norme d'ici à la fin du siècle, selon les spécialistes de WSL.
(ATS/AGIR) - En temps normal, le bostryche typographe (Ips typographus) se reproduit à deux reprises entre avril et fin août. Mais cette année, il a pu s'envoler plus tôt que de coutume pour coloniser de nouveaux sites de ponte, et c'est déjà la troisième génération qui profite de la fin de l'été pour s'attaquer à son arbre de prédilection, l'épicéa ou sapin rouge. Et en plus il a la tâche facile: "Normalement, les épicéas en bonne santé peuvent se défendre contre le bostryche avec leur résine, mais après la sécheresse de ces derniers mois, la capacité de résistance des arbres est diminuée", a expliqué à Keystone-ATS Beat Wermelinger, de l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Avec le changement climatique, de telles périodes de sécheresse pourraient devenir la norme. "D'ici à la fin du siècle, le rythme de trois générations de bostryches par année sera fermement établi", prédit le spécialiste.
Lorsque le coléoptère a colonisé un arbre, celui-ci doit être éliminé aussi rapidement que possible avant que le ravageur n'essaime plus loin. Selon Beat Wermelinger, il faut s'attendre à un surcroît de travail ces prochaines années pour limiter les dégâts. Le bostryche se multiplie tout spécialement sous l'écorce de sapins tombés lors de tempêtes. A long terme, l'épicéa pourrait disparaître en de nombreux endroits de basse altitude sur le Plateau suisse, estime le chercheur. Sur les hauteurs en revanche, son territoire d'origine, le sapin rouge a encore de bonnes chances de prospérer, conclut le spécialiste.
Auteur : ATS/AGIR
