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Bruxelles réinvente la baraque à frites
14.05.2018 – Les fritkots du futur…
(ATS/AGIR) - Les autorités municipales bruxelloises ont lancé un projet de rénovation futuriste de certains "fritkots", appellation flamande de la friterie ou baraque à frites, où la croustillante spécialité belge est vendue aux touristes comme aux autochtones. Huit friteries dont la ville est propriétaire verront, d'ici à l'automne 2019, leurs murs entièrement refaits, parés de miroirs, et brillant le soir sous un nouvel éclairage. Les urbanistes et gérants concernés affirment en chœur que la rénovation rendra les kiosques aussi mémorables et belges que la nourriture qu'ils vendent. "Sans frites, la Belgique n'existe pas", explique à l'AFP Vusitema Kemal, qui exploite un fritkot du centre-ville faisant partie du lot choisi. Selon lui, les frites "représentent la Belgique à travers le monde".
Les services urbanistiques de la ville ont donc lancé l'an dernier une compétition pour trouver le nouveau design de ces "fritkots du futur". "Nous nous sommes dits: Et si nous donnions un modèle? Identifiable tout comme le sont les cabines téléphoniques de Londres", fait valoir l'échevine (adjointe) aux Affaires économiques de la ville, Marion Lemesre. Le concours d'architecture a attiré une cinquantaine de candidats et a été remporté en janvier 2018 par Studio Moto, un bureau de Gand, dans le Nord néerlandophone du pays. Pour ses cofondateurs Mo Vandenberghe et Thomas Hick, l'objectif principal dans l'élaboration du design était de préserver l'identité de chaque baraque à frites. Eviter à tout prix "quelque chose de standardisé". "Les gens sont particulièrement exigeants et protecteurs à propos de leur fritkot", assure Thomas Hick. Ces baraques, qui existaient bien avant que le food-truck devienne à la mode, sont "une partie de la culture belge, de la culture de Bruxelles, et les remplacer est sensible", observe-t-il.
Pour le côté futuriste, chaque kiosque rénové sera équipé d'un revêtement réfléchissant en aluminium poli, et à l'intérieur le carrelage du comptoir rappellera les commerces bruxellois d'autrefois. Afin de singulariser son fritkot, le gérant pourra imaginer lui-même l'enseigne lumineuse qu'il souhaite sur son toit. Le nouveau design inclura l'utilisation de bois spécial non inflammable et de panneaux solaires sur le toit pour un meilleur respect de l'environnement. "Je vois cela comme un signe positif du renouveau de la ville", se réjouit Thomas Hick.
Auteur : ATS/AGIR
