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Changement climatique
27.03.2018 – Un film protecteur pour contribuer à protéger la Grande barrière de corail contre le blanchissement.
(ATS/AGIR) - Des chercheurs ont annoncé aujourd’hui avoir testé un film protecteur biodégradable ultrafin qui pourrait contribuer à protéger la Grande barrière de corail contre le blanchissement. Il pourrait être déployé sur de petites surfaces, au-dessus de coraux de grande valeur. La Grande barrière, joyau inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, s'étend sur environ 348'000 kilomètres carrés le long de la côte australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. Elle a cependant subi plusieurs épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement de la température de l'eau consécutif au changement climatique. Des scientifiques de l'Institut australien de biologie marine se sont dits encouragés par leurs essais portant sur un film anti-solaire 50'000 fois plus fin qu'un cheveu humain. Il est fabriqué avec du carbonate de calcium, qui forme la base des squelettes de coraux. "Il a été conçu pour flotter sur l'eau, plutôt que d'être placé directement sur les coraux, afin de fournir une barrière anti-soleil efficace", a déclaré Anna Marsden, directrice générale de la Fondation de la Grande barrière de corail. Les essais ont été menés par les scientifiques à l'origine des billets de banque australiens en polymère, sur sept espèces différentes de coraux. "Avec ce projet, on a pu tester l'idée qu'en réduisant dès le départ les niveaux de lumière du soleil qui atteignent les coraux, on peut les empêcher de stresser, ce qui conduit au blanchissement", a ajouté Mme Marsden. Les récifs sont également menacés par les activités industrielles et agricoles, ainsi que par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive dévoreuse de coraux. Du fait de sa dépendance à l'énergie fossile et de sa faible population, l'Australie est considérée comme l'un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre par habitant de la planète. Mme Marsden a déclaré qu'il n'était pas réaliste de recouvrir la totalité de la Grande barrière. "Mais le film pourrait être déployé sur des plus petites surfaces pour protéger des coraux de grande valeur ou à haut risque".
Auteur : ATS/AGIR
