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Cinquième conférence d’Agroscope sur la durabilité
19.01.2018 – Seuls les sols sains sont des sols fertiles, affirme le centre de compétence de la Confédération suisse pour la recherche agricole.
(AGIR) - Lors de la 5e conférence d’Agroscope sur la durabilité, jeudi 18 janvier, de nouvelles pistes ont été présentées pour l’exploitation des sols. «Le sol est le support de croissance de nos plantes, de nos cultures également, il filtre notre eau, il recycle et stocke les éléments nutritifs et sert d’habitat à un grand nombre de petits organismes. Toutefois, il ne peut remplir ces fonctions et bien d’autres encore que s’il est exploité de manière durable et dans le respect des conditions locales», rappelle le centre de compétence de la Confédération suisse pour la recherche agricole dans un communiqué. Agroscope explique qu’au cours des 24 dernières années, 85 000 hectares de terres cultivées ont disparu et qu’avant de pouvoir stopper les pertes de sols de qualité, il faut d’abord savoir où ils se trouvent. Dans cette optique, en collaboration avec d’autres institutions et offices fédéraux, le centre de recherche poursuit le développement de la plateforme nationale d’information sur les sols, NABOdat. «Des sols agricoles avec un potentiel de production moindre sont plus limités en termes de cultures possibles et de rendements. Si ces limites ne sont pas respectées et que la productivité est néanmoins augmentée, c’est la qualité du sol qui est mise en danger. Les fonctions pédologiques peuvent être perturbées et les risques écologiques accrus», précise Agroscope qui cite en exemple le Seeland bernois. Drainés pour les besoins de la production maraîchère, les sols tourbeux de cette région ont en effet perdu de la matière organique pendant des décennies et leur horizon s'est affaissé; et comme ils sont aujourd’hui davantage soumis à l’influence des eaux souterraines, ils sont plus rapidement inondés, ce qui perturbe leur utilisation agricole. Par ailleurs, souligne le communiqué, les fonctions de régulation dans le domaine de l’eau et du climat ayant été lourdement impactées, un meilleur drainage à lui seul ne suffit donc pas pour améliorer la situation. Face à ce constat, Agroscope estime qu’il faut se tourner vers une «solution globale», c’est à dire, exploiter et protéger le sol tout en prenant soin de stimuler sa fertilité et sa productivité dans le respect des conditions locales. (Plus de détails sur les projets de recherche d'Agroscope, sur www.agroscope.admin.ch.)
Auteur : AGIR
