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Collaboration à améliorer dans la lutte contre les ravageurs
30.05.2025 – Les mesures prises par la Suisse contre les ravageurs végétaux invasifs comme le scarabée japonais ont permis jusqu'à présent d'éviter de gros dégâts. Le Contrôle fédéral des finances conseille toutefois aux services concernés de se regrouper et d'exploiter les synergies.
En 2024, la Confédération a dépensé 3,3 millions de francs pour la lutte contre les ravageurs dans l'agriculture et l'horticulture. A cela se sont ajoutées des mesures pour les forêts. Dans l'ensemble, les méthodes de lutte ont permis d'atteindre l'objectif, écrit le Contrôle fédéral des finances (CDF) dans un rapport publié mercredi.
Mais la question des frais de contrôle est pointée du doigt par le CDF. L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) et celui de l'environnement (OFEV) ont chargé des entreprises privées de procéder à différents contrôles.
Les émoluments actuels ne couvrent de loin pas les frais encourus par la Confédération pour les contrôles d'entreprises dans le cadre du système du passeport phytosanitaire. Le CDF estime que la part des frais supportés par les entreprises devrait être augmentée de manière "raisonnable".
Pour l'OFAG au contraire, des émoluments couvrant les coûts ne sont ni appropriés ni raisonnables, comme il le dit dans sa prise de position. La protection de la santé des plantes est d'intérêt public. Des émoluments de contrôle trop élevés pourraient en outre accélérer l'importation de plantes et de semences. Et le risque d'introduire ainsi d'autres organismes nuisibles pourrait augmenter.
Communication à améliorer
Le CDF voit aussi un potentiel de synergie dans la communication.
Aujourd'hui, les informations ne sont que partiellement accessibles et certaines données sur Internet ne sont pas actualisées, déplore-t-il. Seule une information largement diffusée et compréhensible permettrait de mettre en oeuvre les dispositions ou de signaler rapidement les observations et les infestations aux autorités.
L'OFEV renvoie aux différentes compétences et aux nombreux acteurs impliqués, mais il veut examiner les synergies et adapter les sites Internet en conséquence.
L'OFAG est lui d'accord avec la recommandation de régionaliser les services phytosanitaires cantonaux, ce qui permettrait de mieux utiliser les ressources disponibles et d'éviter les lacunes.
Certains cantons travaillent déjà ensemble, mais la Confédération ne peut pas les y contraindre.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)
