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Comportement animal - Les chèvres préfèrent les gens heureux
29.08.2018 – Les chèvres sont capables de distinguer différentes expressions humaines. Et elles préfèrent les visages souriants aux visages en colère, révèle une étude publiée dans Royal Society Open Science.
(ATS-AGIR) - "Nous savions déjà que les chèvres étaient très attentives au langage corporel humain mais nous ne savions pas comment elles réagissaient à certaines expressions comme la colère ou le bonheur", explique à l'AFP Christian Nawroth, premier auteur de cette étude publiée aujourd’hui dans Royal Society Open Science. "Nous montrons pour la première fois que les chèvres sont non seulement capables de distinguer ces expressions mais aussi qu'elles préfèrent interagir avec les visages heureux", ajoute ce biologiste qui travaillait à l'Université Queen Mary de Londres lorsque l'expérience a été réalisée en 2016. L'équipe de chercheurs a observé le comportement de 20 chèvres face à des images de visages humains. Ces ruminants vivent dans le sanctuaire Buttercups qui leur est dédié, dans le Kent (Royaume-Uni).
La chèvre n'est pas le seul mammifère à reconnaître les émotions humaines. Les chiens, domestiqués depuis la préhistoire, savent très bien reconnaître les expressions des visages. Récemment, des recherches ont montré que les chevaux pouvaient eux aussi décrypter les expressions faciales humaines et s'en souvenir. Ces deux espèces "ont été domestiquées pour coopérer avec les hommes dans divers contextes comme la chasse, la protection, le déplacement", souligne l'étude. La perception des expressions faciales humaines est probablement le fruit d'une adaptation des deux espèces à "ces contextes coopératifs". Pour leur part, "les chèvres ont été uniquement domestiquées pour fournir différents produits destinés à l'homme". Les efforts de sélection ont porté sur la taille, la reproduction, la production de lait, etc.
"Cette étude a d'importantes implications sur la façon dont nous nous comportons avec les animaux de ferme et d'autres espèces, car la capacité des animaux à percevoir les émotions humaines pourrait être plus répandue qu'on ne le pensait", conclut Alan McElligott, de l'université Queen Mary de Londres, qui a dirigé ces recherches.
Auteur : ATS/AGIR
