Main Content
Contrôle de la qualité de l’air
03.07.2018 – Pour la santé, ce n'est pas seulement la quantité de poussière qui est déterminante, mais aussi sa composition, selon les chercheurs de l'Empa.
(AGIR) - Afin de mieux contrôler la qualité de l'air, une nouvelle ordonnance plus stricte sur la protection de l'air (LRV) est entrée en vigueur en Suisse le 1er juin 2018. Cette mesure permet de fixer une deuxième valeur limite, PM2,5, pour les solides en suspension encore plus fins que les PM10. Cependant, les deux valeurs ne sont basées que sur la quantité de particules jusqu'à une certaine limite de taille, c'est-à-dire 10 ou 2,5 micromètres de diamètre. Dans une étude récente, informe le Conseil fédéral aujourd’hui dans un communiqué, les chercheurs de l'Empa ont montré que la quantité pure n'indique pas nécessairement le potentiel nocif des poussières fines. Les chercheurs ont comparé le potentiel nocif des particules en Suisse et en Chine.
Comme attendu, la qualité de l'air de la métropole de Pékin a été moins bonne que celle des échantillons provenant de Suisse. Avec leurs analyses détaillées, les chercheurs ont cependant relevé que la composition des poussières fines est très différente. "Si l'on considère le potentiel oxydant des particules, par exemple, l'effet à quantité de particules égales de certains échantillons suisses était plus sévère, avec des conséquence potentiellement plus graves, que les particules de Chine ", explique Jing Wang et son équipe du laboratoire «Advanced Analytical Technologies» de l'Empa. Le potentiel oxydant est une mesure de l'effet nocif des poussières fines, car les substances agressives dans le corps déclenchent un stress oxydatif et des réactions du système immunitaire.
Une autre valeur suisse a attiré l'attention des chercheurs de l'Empa : L'échantillon d'air d'une ferme suisse a été pire que celui d'une route très fréquentée au milieu de Pékin, du moins en ce qui concerne la contamination par certains produits bactériens. On sait que ces endotoxines sont abondantes dans l'air dans l'environnement du bétail. Et surtout pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les solides biologiques en suspension peuvent être un risque pour la santé, rappelle le communiqué. En particulier, les matières en suspension ultrafines de la ferme ont été contaminées par des endotoxines bactériennes.
Ainsi, Jing Wang et son équipe travaillent actuellement à l'élaboration de normes pour les analyses de poussières fines plus concrètes. L'objectif devrait être d'identifier plus facilement les composants dangereux et de prévenir les risques pour la santé grâce à des stratégies optimisées.
Auteur : AGIR
