Main Content
Création de la première base de données mondiale sur la végétation terrestre
20.11.2018 – Comprenant plus d’1,1 million de relevés, elle permettra de mieux prédire les conséquences du changement climatique et de l’évolution future de l'utilisation des sols.
(ATS/AGIR) - Chaque espèce de végétal a développé des caractéristiques très différentes pour réagir aux conditions extérieures, expliquent les auteurs de la nouvelle base de données mondiale sur la végétation terrestre. Ces caractéristiques ont une influence notamment sur la quantité de biomasse produite par les plantes, ou celle de dioxyde de carbone qu’elles prélèvent dans l’atmosphère. C’est ce que démontre une étude internationale menée sous la direction du Centre allemand pour la recherche sur la biodiversité intégrative (iDiv) Halle-Jena-Leipzig et publiée dans la revue spécialisée "Nature Ecology & Evolution", à laquelle ont participé des chercheurs de la haute école zurichoise ZHAW, de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) ainsi que de l’Université de Zurich. Jusque-là, on recherchait surtout au niveau de chaque espèce végétale les possibilités de combinaisons pour ces caractéristiques fonctionnelles. Mais "dans la réalité, une espèce végétale n’est presque jamais seule", souligne Dirk Karger, de l’institut fédéral de recherches WSL.
Le groupe de chercheurs a combiné le vaste set d’informations de la base de données sur la végétation "sPlot" avec "TRY", la plus grande base de données au monde sur les caractéristiques végétales. Les chercheurs voulaient par exemple savoir si les facteurs mondiaux influençaient les caractéristiques fonctionnelles des communautés végétales. Il est alors apparu que contrairement à l’opinion généralement admise, les températures et les précipitations avaient une influence relativement faible. Les chercheurs ont au contraire découvert une relation étroite entre les variables climatiques et l’approvisionnement de la feuille en phosphore.
L’utilisation des sols par l’être humain ou les interactions entre différentes plantes, comme la concurrence pour des éléments nutritifs, eau ou lumière par exemple, ont une influence nettement supérieure à ce que l’on supposait. Ainsi, des calculs de la production végétale dans une région ne pourront pas, à l’avenir, s’effectuer uniquement à l’aide de simples modèles sur les températures et les précipitations.
Auteur : ATS/AGIR
