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Crise alimentaire dans le Sahel
11.07.2018 – L'insécurité civile est un facteur aggravant, alertent les ministres de l’Agriculture de plusieurs pays touchés.
(ATS/AGIR) - L'insécurité civile persistante dans le bassin du lac Tchad, le Liptako Gourma (région à cheval sur le Niger, le Burkina Faso et le Mali) et dans le centre du Mali aggrave la situation alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel. Plusieurs pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont notamment touchés, ont alerté lundi à Niamey les ministres de l'Agriculture de cet espace de 112 millions d'habitants. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion à Niamey, les ministres se sont surtout alarmés de la situation "d'environ 3,5 millions de personnes" vivant "en insécurité alimentaire" au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal. Celles-ci "ont besoin d'une assistance alimentaire inconditionnelle immédiate" entre "juin et août", période de "soudure" entre la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente et l'arrivée de la prochaine récolte, pendant laquelle les greniers sont vides. Selon les ministres, les huit pays de l'UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ont engrangé en 2017 plus de 27,3 millions de tonnes de céréales et 24,5 millions de tonnes de tubercules. Mais ces quantités sont insuffisantes pour nourrir toute leur population, d'après les experts.
Auteur : ATS/AGIR
