Main Content
Début 2019, la faim a encore progressé au Soudan du Sud, selon l'ONU
17.06.2019 – Le fléau sévit malgré la signature en septembre d'un accord de paix qui a très largement fait cesser les combats dans ce pays en guerre depuis 2013.
(ATS/AGIR) - "Chaque année (depuis le début du conflit, ndlr), la faim atteint des niveaux sans précédent", a déclaré Hsiao-Wei Lee, du Programme alimentaire mondial (PAM), lors d'une conférence de presse à Juba. "Des millions de gens ne savent pas d'où viendra leur prochain repas". L'échelle IPC, la plus utilisée pour classifier la sécurité alimentaire, distingue cinq phases possibles dans la situation alimentaire d'un pays, la cinquième étant celle de "catastrophe".
L'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) et le PAM ont estimé dans un communiqué que 6,96 millions de personnes, soit 61% de la population, auront atteint les niveaux 3, 4 et 5 d'insécurité alimentaire en juillet, au plus fort de la soudure, période située après l'épuisement des récoltes de la saison précédente et avant les nouvelles récoltes. Début 2019, ce chiffre était encore de 6,1 millions de personnes.
Les Etats les plus affectés sont ceux de Jonglei (est), des Lacs (centre), d'Unité (nord), du Nil supérieur (nord-est) et de Bahr el-Ghazal du Nord (nord-ouest). Une famine "causée par l'homme" avait été déclarée pendant quelques mois en 2017 dans certaines zones du pays. Mais si la définition technique de la famine ne s'applique plus actuellement au Soudan du Sud, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire a augmenté depuis.
Auteur : ATS/AGIR