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Détecter les organismes nuisibles dangereux dès leur arrivée
03.07.2025 – Pour détecter à temps les organismes nuisibles dangereux pour la forêt, l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) a élaboré une nouvelle stratégie de surveillance en collaboration avec la Confédération. Dans plusieurs villes suisses, des arbres sont examinés de manière ciblée.
Des coléoptères dans le bois d'emballage ou des spores de champignons dans du terreau: avec l'expansion du commerce international et du tourisme, de plus en plus d'espèces exotiques d'insectes dangereux et d'agents pathogènes arrivent en Suisse. Certains d'entre eux peuvent mettre en danger aussi bien la faune que la flore indigènes et causer d'importants dommages économiques.
C'est pourquoi ils sont soumis à une obligation de déclaration et de lutte. Pour ces organismes dits de quarantaine, des interdictions d'importation ainsi que des contrôles aux frontières et chez les importateurs sont déjà en place, a indiqué jeudi le WSL dans un communiqué.
Afin de réduire encore le risque de nouvelles brèches dans ce dispositif, le WSL a élaboré et testé entre 2020 et 2022 une stratégie de surveillance dans six cantons en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
Cette surveillance est déployée dans des zones proches des agglomérations où le commerce de marchandises est important. Les responsables cantonaux examinent tous les arbres des zones surveillées à la recherche de symptômes de maladie et vident les pièges à insectes et à spores de champignons. Ils envoient ensuite le contenu des pièges au WSL.
Surveillance efficace
Les espèces recherchées comprennent des insectes tels que l'agrile du frêne, le capricorne asiatique des agrumes et le bombyx sibérien, mais aussi des champignons et un nématode. Jusqu'à présent, la surveillance n'a révélé aucune de ces huit espèces, mais une espèce exotique de capricorne et d'autres espèces de scolytes en provenance d'Asie sont notamment tombées dans les pièges pendant la phase de test.
Ces résultats montrent que cette surveillance généralisée est efficace. C'est pourquoi elle a été étendue à toute la Suisse à partir de 2025. Elle comporte désormais 75 surfaces de surveillance dans 16 cantons, par exemple dans les grandes agglomérations telles que Bâle, Berne, Genève et Zurich.
Chaque année, le Service phytosanitaire fédéral (SPF) transmet les résultats de la surveillance du territoire à l'Union européenne, car ces organismes nuisibles constituent un problème à l'échelle européenne, conclut le WSL.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)
