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Diarrhée virale bovine
18.12.2017 – Dix-sept cantons ont annoncé de nouveaux cas d'infection en 2017.
(ATS/AGIR) - La diarrhée virale bovine continue à sévir en dépit des mesures fédérales d'éradication. Ainsi, en 2017, dix-sept cantons ont annoncé de nouveaux cas d'infection. Et le territoire fribourgeois est particulièrement touché puisqu’il totalise 26 des 77 exploitations suisses concernées. Mais désormais, plus de 99% des exploitations helvétiques sont indemnes si bien que la Confédération, même si elle continue de pratiquer une surveillance passive, ne fait plus tester tous les veaux nouveau-nés. Entre 2008 et 2012, la campagne fédérale d'éradication a permis de baisser le taux d'infection en Suisse de 2% à 0,5%. Parmi les cantons qui connaissent à nouveau des pics, Fribourg est très concerné en raison de sa dynamique en matière d'élevage: vente de bétail, participation à des expositions, intensité des mouvements de bovins entre exploitations. De plus, l'économie alpestre et l'estivage de bovins y sont importants. En 2016, 34 exploitations fribourgeoises ont été touchées et 208 veaux ont dû être éliminés. La grande majorité des veaux infectés par la diarrhée virale bovine (BVD) meurent avant un an. Ils représentent un danger de réinfection dans les exploitations. Notons que, si le virus ne se transmet pas à l'humain, maladie peut avoir de lourdes conséquences pour un agriculteur. Un député a interrogé le Conseil d'Etat fribourgeois au sujet de cette maladie. Il déplore le fait que certains agriculteurs concernés ne se sentent pas soutenus par la Direction de l'agriculture. Dans sa réponse publiée vendredi, le gouvernement réfute un manque d'action de la part des services cantonaux. Il affirme que les moyens financiers et humains actuellement déployés sont à la limite de ce que peuvent concentrer les quatre services de l'Etat concernés. Le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires est chargé d'établir le dispositif sanitaire. Entre septembre 2016 et septembre 2017, il a consacré au moins huit postes à plein temps à la BVD. Les collaborateurs doivent expliquer le dispositif aux agriculteurs, vérifier des parcelles et clôtures, ou encore mener des enquêtes épidémiologiques coordonnées avec les autres cantons. De son côté, Sanima s'occupe de l'indemnisation des exploitations pour l'élimination des animaux, des désinfections, et des mesures à mettre en place. En 2017, ce dernier a déjà distribué quelque 144'000 francs d'indemnisations pour 244 animaux (sur 323). Il y a encore le Service de l'agriculture, qui coordonne l'information aux exploitations, et l'Institut agricole de Grangeneuve qui gère le groupe cantonal de réflexion BVD. Ce dernier a été créé fin 2016 dans le but de prévoir des mesures cantonales supplémentaires par rapport aux mesures nationales. Il est notamment à l'origine d'une augmentation des dépistages. Il a aussi instauré l'ajout d'une deuxième analyse de lait de citerne dans l'année, avant la montée à l'alpage. Cette mesure a d'ailleurs été reprise par les cantons de Zoug, Uri, Schwyz et Unterwald, qui ont eux aussi connu un pic de BVD. Et la Confédération la mettra en place pour toute la Suisse dès 2018.
Auteur : ATS/AGIR
