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Embargo russe sur l'alimentaire
07.08.2014 – Risques d’engorgement pour le marché européen
(ATS/AGIR) – La Russie a décrété une "interdiction totale" de la plupart des produits alimentaires en provenance notamment des pays d'Europe et des États-Unis en réponse aux sanctions occidentales à l'encontre de Moscou, a annoncé aujourd’hui le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. Cette interdiction, d'une durée d'un an, concerne le boeuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits en provenance des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège. L'Union européenne a annoncé aujourd’hui qu'elle se réserve "le droit de prendre des mesures" contre Moscou après cette décision "clairement politique" des autorités russes.
Cet embargo risque aussi d'engorger l'espace communautaire qui perd un débouché important, en fruits et légumes notamment. Avec l'Ukraine (avant la crise) et le Brésil, l'Allemagne et les Pays-Bas figuraient, l'an passé, parmi les principaux fournisseurs de la Russie, qui importe 35% de sa consommation alimentaire. Ce pays absorbe ainsi 10% des exportations agricoles et agroalimentaires de l'UE pour un montant de 12 milliards d'euros (14,6 milliards de francs) par an, selon Eurostat. L'embargo, décrété dans un contexte déjà tendu sur l'Ukraine, est considéré comme "peu justifié" par Bruxelles qui a porté plainte en avril devant l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce.
Auteur : ATS/AGIR
