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Environnement
16.03.2018 – Le monde évalue l'ampleur de la "crise" de la biodiversité.
(ATS/AGIR) - En raison de l'activité humaine, la Terre vit une extinction massive d'espèces, la première depuis la disparition des dinosaures. L'ampleur de cette crise va être exposée en Colombie, l'un des pays les plus bio-diversifiés du monde. A partir de samedi, experts et décideurs de 128 pays, dont la Suisse, vont se rassembler au chevet de la planète. Ils vont évaluer les dégâts sur la faune, la flore et les sols, puis préconiser des solutions pour enrayer la tendance. "La science le démontre: la biodiversité est en crise à l'échelle mondiale", a déclaré le directeur général du WWF, Marco Lambertini. Il s'est exprimé avant cette réunion de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) prévue jusqu'au 26 mars à Medellin (nord-ouest).
"Nous dépendons de la biodiversité pour la nourriture que nous mangeons, l'eau que nous buvons, l'air que nous respirons, la stabilité du climat et malgré cela, nos activités mettent la pression sur la capacité de la Nature à subvenir à nous besoins", a ajouté Marco Lambertini. Pour dresser son état des lieux, l'IPBES a divisé la planète en quatre régions: Amériques, Afrique, Asie-Pacifique et Europe-Asie centrale. Chacune a fait l'objet d'une analyse approfondie et d'un volumineux rapport de 600 à 900 pages, que les 750 délégués vont étudier à huis clos. Puis le diagnostic sera rendu le 23 mars. La Suisse, qui participera à cette session de l'IPBES, a soutenu l'élaboration du rapport sur l'Europe et l'Asie centrale. L'Université de Berne a apporté une contribution technique, selon un communiqué de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
A Medellin, les experts vont travailler sur des synthèses d'une trentaine de pages, destinées aux dirigeants des Etats membres de l'IPBES, afin de les orienter en matière de protection de la biodiversité. Allant des transports à l'éducation, en passant par l'agriculture, ces "résumés" ne sont que des recommandations non contraignantes.
Auteur : ATS/AGIR
