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Environnement: Amazonie
25.10.2018 – Si Jair Bolsonaro est élu à la tête du Brésil, le "poumon de la planète" serait menacé, craignent des défenseurs de l'environnement.
(ATS/AGIR) – Au Brésil, l'une des promesses de campagne les plus controversées du grand favori du second tour de la présidentielle, Jair Bolsonaro, est la fusion des ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, même si le candidat a laissé entendre, par la voix de son conseiller en matière d'agriculture, qu'il pourrait revenir sur ce choix. Les déclarations sur l'environnement de Jair Bolsonaro et de son entourage inspirent en effet de vives craintes aux défenseurs de l'environnement. Ceux-là redoutent que l'Amazonie, le "poumon de la planète", soit sacrifié aux intérêts des lobbys de l'agro-business. "S'il est élu, ce sera le début de la fin pour l'Amazonie", a estimé mercredi dernier Fernando Haddad, l'adversaire de gauche de Jair Bolsonaro au second tour, dimanche. "Comme il est soutenu par le lobby parlementaire de l'agro-business, qui est très fort, Bolsonaro veut pratiquement mettre l'environnement au service de l'agro-business", renchérit Geraldo Monteiro, politologue à l'Université de l'Etat de Rio de Janeiro. Jair Bolsonaro a également évoqué la reprise des études pour la construction de centrales hydroélectriques en Amazonie, qui impliquent la construction de barrages, avec un fort impact sur les cours d'eau, entraînant souvent le déplacement de populations.
Pour Emilio La Rovere, directeur du laboratoire d'études sur l'environnement de l'Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), les promesses de campagne du candidat d'extrême droite peuvent avoir "de graves conséquences au niveau mondial", tout en mettant à mal les efforts consentis par le Brésil depuis une quinzaine d'années pour préserver son exceptionnelle biodiversité. L'émission de gaz à effets de serre a été pratiquement réduite de moitié, notamment grâce à une législation plus stricte pour lutter contre la déforestation. L'assouplissement de ces règles pourrait entraver "la transition vers une économie à basse émission de carbone", déplore enfin Emilio La Rovere.
Auteur : ATS/AGIR
