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Essai suisse de référence mondiale: cultures bio efficaces au final
25.06.2025 – L'agriculture biologique est efficace en finalité. Les résultats d'un essai en plein champ unique au monde le prouvent. Ce dernier est mené depuis 47 ans par Agroscope et le FiBL à Therwil (BL).
L'essai "DOK" permet à l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBL) et au centre fédéral de compétence agronomique Agroscope de comparer les méthodes de culture biodynamique, biologique-organique et conventionnelle. Il s'agit du "doyen parmi les essais en plein champ", indiquent les deux institutions mercredi.
Rendement bio plus instable
L'étude a montré que les exploitations biologiques atteignent en moyenne un niveau de rendement équivalant à 85% de celui des exploitations conventionnelles et ce, alors que les premières nommées n'utilisent que 65% des engrais azotés et 8% des pesticides utilisés par l'agriculture conventionnelle.
La différence de rendement dépend fortement du produit cultivé. Le soja bio atteint un niveau de rendement similaire au soja conventionnel alors que la perte de rendement est importante pour le blé bio et les pommes de terre bio.
En outre, l'utilisation limitée d'engrais et de pesticides entraîne des variations plus importantes du rendement dans les cultures biologiques. La stabilité de ces dernières dans ce domaine est plus petite que celle des cultures conventionnelles, observe le FiBL et Agroscope. En revanche, les cultures bio entraînent un risque de contamination des eaux, des produits alimentaires et de fourrage nettement plus faible que les cultures conventionnelles.
Avantage bio pour le climat
L'impact sur le climat constitue aussi un avantage central des systèmes de culture biologique, selon les essais menés à Therwil.
L'utilisation faible d'engrais azotés entraîne des émissions de gaz hilarant nettement plus faibles dans les sols bio par surface de production.
En raison du rendement plus faible des cultures bio, les émissions de gaz hilarant par unité produite sont, certes, comparables à celles de l'agriculture conventionnelle. Mais l'impact des sols bio est clairement meilleur, car ils accumulent davantage de carbone.
Depuis ses débuts en 1978, l'essai "DOK" a fait l'objet de plus de
140 publications certifiées sur le plan scientifique ainsi que de nombreux travaux de master et de doctorat.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)
