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Gaspillage dans l’industrie agroalimentaire
27.01.2017 – Une étude de l'Office fédéral de l'environnement vise à trouver des solutions pour limiter le gaspillage.
(AGIR) - Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), près d'un tiers des denrées produites dans le monde sont perdues. Alors que la Suisse jette chaque année 300 kg d'aliments par personne, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) travaille depuis quatre ans en collaboration avec les secteurs concernés pour saisir les données chiffrées relatives à ce type de gaspillage. L’objectif est de quantifier et inventorier les pertes alimentaires en Suisse pour chaque secteur de production et de déterminer si ces pertes sont évitables ou non, explique l’OFEV aujourd’hui dans un communiqué. L'industrie agroalimentaire suisse produit chaque année 2,3 millions de tonnes de denrées alimentaires et de produits semi-finis souligne l’étude «Déchets organiques issus de l'industrie agroalimentaire en Suisse» de l’OFEV. Sur ces 2,3 millions de tonnes, les huit branches principales étudiées, notamment la transformation des céréales, du cacao, du café ou des produits laitiers, génèrent au total près de 500 000 tonnes de déchets alimentaires. Si un bon quart de ces déchets, soit 125 000 tonnes, est inévitable (épluchures, os, etc.), les trois quarts restants sont des denrées comestibles, ce qui représente 375 000 tonnes ou 14 % de l'ensemble de la production. Les principales raisons de ce gaspillage sont en particulier l'absence de marché pour écouler les sous-produits tels que le petit-lait ou le son (20%), le résultat d’une planification imprécise ou le déclassement de produits pour des raisons techniques, comme c'est le cas notamment des tablettes de chocolat endommagées. La plupart des déchets organiques (environ 75 %) servent à nourrir les animaux et restent ainsi dans le cycle de production des denrées alimentaires, note l’OFEV. Près de 20 % font l'objet d'une valorisation énergétique (biogaz) et matière (compost), tandis que seule une petite partie est incinérée. Quant aux produits donnés, ils ne représentent qu'une part infime avec moins de 1 %.
Auteur : AGIR
