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Genève - Groupe de travail sur l'utilisation des produits phytosanitaires
08.12.2017 – Situation et perspectives
(AGIR) - Lancé en juin 2016 à l'initiative du conseiller d'Etat Luc Barthassat et présenté aux médias en mars 2017, un groupe de travail s'est attelé à la rédaction d'un rapport sur l'utilisation des produits phytosanitaires (PPh) à Genève. Cette démarche, informe le Département de l'environnement, des transports et de l'agriculture du canton de Genève, aujourd’hui dans un communiqué, vise à proposer des mesures concrètes permettant de réduire aussi bien l’utilisation de ces produits que les risques liés à leur usage. Ce travail s'inscrit dans plan de la Confédération, publié en septembre 2017, visant une réduction de moitié des risques liés à l'utilisation des PPh à l'horizon 2027. Le rapport sera divisé en trois parties: un historique sur l'utilisation des PPh, une description des activités des différentes parties prenantes dans le domaine des PPh ainsi qu'un état des lieux transparent de la situation et des propositions de mesures pour réduire les risques liés à l'utilisation des PPh aux niveaux de l'environnement, de l'alimentation ou encore de la santé. Afin de le finaliser, ce document, précise le communiqué, sera mis prioritairement en consultation auprès des professionnels de la branche, puis présenté au Conseil d'Etat au printemps 2018 en vue de l'adoption d'un véritable plan d'action.
Depuis 1970, rappelle par ailleurs le communiqué, la recherche agronomique suisse travaille pour diminuer les intrants en agriculture. La production intégrée (PI) et diverses techniques agricoles (confusion sexuelle, variétés tolérantes, introduction d'auxiliaires, céréales extenso, agriculture de conservation, etc.) ont permis de réduire ou de supprimer l'emploi de plusieurs matières actives. Ainsi, à Genève, 90% des surfaces agricoles utiles sont en PI. Le domaine viticole du canton, explique Département de l'environnement, des transports et de l'agriculture du canton, est aussi une plateforme expérimentale dont les activités techniques doivent bénéficier à l'ensemble des viticulteurs genevois (PI et BIO). Sur son domaine de six hectares, l'Etat favorise par exemple le développement de cépages résistants, nécessitant peu ou pas d'interventions phytosanitaires. Et en 2013, il installe un bio-épurateur expérimental sur son vignoble pour réduire l'impact des eaux de rinçage après pulvérisation. Depuis 2016, le domaine prend aussi part à des essais de traitements fongiques à l'aide de matières actives ayant un profil environnemental plus favorable. Différentes stratégies de lutte contre les maladies sont testées en collaboration avec Agroscope et le service du chimiste cantonal. Ces essais de traitement sont menés jusqu'à la vinification, le but étant de réduire au maximum les résidus tout en ayant une vendange satisfaisante qualitativement et économiquement.
Auteur : AGIR
