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Grande-Bretagne - La sécheresse fait ressurgir des sites archéologiques
16.08.2018 – L'aridité inhabituelle des sols a fait apparaître dans les champs des motifs géométriques distinctifs, dénommés indices phytologiques, témoins d'une lointaine activité humaine.
(ATS/AGIR) - Une ferme romaine, des sites funéraires ou des habitations de l'âge de fer: la sécheresse observée au Royaume-Uni cet été a fait apparaître des marques dans des champs qui ont révélé l'emplacement d'ouvrages remontant parfois à la préhistoire. "Cette vague de chaleur a fourni les conditions parfaites pour que nos archéologues puissent voir 'à travers les sols'", s'est réjoui Duncan Wilson, directeur général d'Historic England, un organisme public en charge de la préservation du patrimoine, qui mène ce travail de recherche. Ces marques apparaissent car les vestiges modifient la fertilité des sols: là où des murs ont été construits puis enfouis avec le temps, les pierres brident la croissance des plantes en surface, qui résistent moins bien en période de sécheresse. A l'inverse, les fossés qui avaient été creusés avant d'être remblayés au fil des siècles offrent un sol plus fertile, permettant aux cultures de résister plus longtemps. Pour découvrir ce patrimoine, des archéologues ont survolé la campagne britannique, qu'ils ont photographiée: l'aridité inhabituelle des sols a fait apparaître des motifs géométriques distinctifs, dénommés indices phytologiques. L'analyse des premiers clichés a permis de découvrir plusieurs sites funéraires préhistoriques, ainsi que l'emplacement de deux monuments probablement érigés à l'époque néolithique, entre 3600 et 3000 avant JC, près de la ville de Milton Keynes, à une centaine de kilomètres au nord de Londres. Elle a également révélé la position d'habitations de forme ronde remontant à l'âge de fer, ainsi que des vestiges de l'âge de bronze, dans les Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre).
Auteur : ATS/AGIR
