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Les doryphores quittent les champs…
24.07.2018 – Dans certains bourgs vaudois, ce coléoptère a quitté les lopins de terre pour prendre momentanément ses quartiers vers les habitations.
(ATS/AGIR) - Accro à la pomme de terre, le doryphore suit le cycle de ce tubercule dont il se nourrit. Alors que cet insecte restait généralement dans les champs, on le retrouve cette année dans des villages à proximité. Murs, fenêtres, balcons sont par exemple touchés à Champagne, révèle aujourd’hui 20 minutes. "C'est étonnant, car le doryphore est inféodé à la pomme de terre. Nous n'en avions jamais vu autant quitter les champs ", reconnaît André Zimmermann, collaborateur scientifique au sein de la station de protection de plantes de la Direction vaudoise de l'agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires, interrogé par Keystone-ATS. Dans certains cas, l'insecte a abandonné le champ détruit par la récolte. Dans d'autres, il trouve la culture sur le point d'être cueillie visiblement moins appétente et va voir ailleurs. Mais comment expliquer que ces petites bêtes soient si nombreuses cet été?
"C'est sûrement dû au printemps chaud et précoce qui favorise les conditions de vol et de reproduction. Mais ce n'est qu'une hypothèse", selon André Zimmermann. Même son de cloche du côté de l'Agroscope, qui voit dans les températures élevées depuis l'hiver une explication au nombre accru de doryphores cette année, "une première depuis 20 ans", souligne Stève Breitenmoser, ingénieur en gestion de la nature à l'Agroscope. Reste que les experts insistent: il n'y a pas de risque pour les familles ou l'environnement Côté remède, André Zimmermann recommande à la population de prendre son mal en patience encore quelques temps. Le coléoptère suit le cycle de la pomme de terre, il devrait donc prochainement aller se nicher dans le sol et attendre le printemps suivant.
Auteur : ATS/AGIR
