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Les graines indigènes ne sont pas toujours idéales
18.02.2010 – Pour la renaturation d'écosystèmes dégradés, les graines de provenance locale ne sont pas toujours les meilleures. Des chercheurs de l'Université de Fribourg ont montré que la proximité environnementale est un critère tout aussi important.
L'équipe de biologistes du Prof. Heinz Müller-Schärer a étudié une population de plantain lancéolé (Plantago lanceolata). En croisant sur trois générations des plantes locales avec des plantes éloignées d'un point de vue géographique ou environnemental, les scientifiques ont pu comparer les résultats avec les croisements entre des plantes issues du même environnement local. Leurs conclusions, publiées dans l'"American Journal of Botany", démontrent que la meilleure solution n'est pas forcément la plus proche géographiquement. Il est apparu que la croissance initiale diminue de manière importante dans les populations locales croisées avec des plantes d'un site proche mais différent, beaucoup plus sec par exemple, a indiqué jeudi l'Université de Fribourg. Dans ce cas, la qualité des graines s'avère de loin moins bonne que lors de croisements avec des populations géographiquement éloignée - en l'occurrence de Tchéquie et d'Angleterre - mais provenant d'un habitat similaire à la population locale. Dans ce deuxième scénario, il semblerait qu'à moyen terme les gènes étrangers faiblement performants se diluent dans les gènes parentaux des populations locales, réduisant ainsi le nombre de génotypes mal adaptés.
Auteur : agir
