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L'institut de recherche agricole Agroscope ne sera pas centralisé à Posieux (FR)
26.11.2018 – Le Conseil fédéral renonce à son projet et à son objectif de 20% d'économie. Il soutient à la place un compromis de la commission des finances du National.
(ATS/AGIR) - Le projet de restructuration du gouvernement avait suscité une levée de boucliers et de nombreuses protestations au Parlement. Dans le cadre du programme d'économie de l'administration fédérale, Agroscope devait être privée d'un cinquième de son budget, soit 40 millions de francs. La centralisation à Posieux des activités non liées à un site particulier devait permettre des synergies et limiter les frais d'exploitation. La réforme pourrait toucher entre 400 et 500 personnes.
La commission des finances a lancé une autre idée. Il y aurait un campus de recherche central, un centre de recherche régional en Suisse alémanique, un autre en Suisse romande ainsi que des stations décentralisées. Dans sa réponse publiée vendredi, le gouvernement juge cette proposition prometteuse. Il évoque un compromis qui tient compte des préoccupations et des revendications exprimées ces derniers mois par des parties prenantes externes, mais qui permet aussi d'atteindre l'objectif du Conseil fédéral et du Département de l'économie, à savoir un renforcement de l'efficience et de la recherche par une exploitation optimale des synergies existantes. Le gouvernement soutient encore l'autre texte de commission qui lui demande de convertir l'objectif d'économie en un objectif d'efficacité. Le gain réalisé devrait être réinvesti dans la recherche. Cette proposition permettra d'élargir la marge de manœuvre, salue l'exécutif en répétant la nécessité de limiter les ressources investies dans l'infrastructure au lieu de la recherche.
La solution désormais soutenue par le Conseil fédéral concernant l'avenir de l'Institut de recherche agricole Agroscope réjouit le canton de Fribourg. Le conseiller d'Etat Didier Castella voit d'un bon œil un site principal à Posieux (FR), avec deux satellites. "Dès le départ, nous savions que la concentration des activités de l'Agroscope sur un site serait politiquement très difficile", a indiqué Didier Castella dans une interview parue aujourd’hui dans La Liberté. "Assez rapidement, nous avons eu des entretiens avec les autorités fédérales au sujet de différentes variantes", note le conseiller d'Etat en charge de l'agriculture. Ce dernier reconnaît que la centralisation a constitué un cadeau empoisonné
"A mon avis, la solution qui se dessine est une solution qui est politiquement acceptable. Et Posieux resterait le grand gagnant", relève Didier Castella. Concernant le site fribourgeois, "les premières perspectives montrent qu'il pourrait compter trois à quatre fois plus d'emplois qu'aujourd'hui, soit autour de 500 collaborateurs." Le crédit de 70 millions de francs pour les travaux à Posieux, déjà voté par le Grand Conseil fribourgeois, reste par ailleurs toujours valable, précise le ministre. Il concerne le déménagement de Liebefeld (BE) à Posieux. En cas de concentration accrue sur le site fribourgeois, des infrastructures supplémentaires pourraient être discutées. "Nous espérons une décision de principe rapidement", ajoute Didier Castella, pour fin 2018 ou début 2019, avant de commencer les négociations de mise en œuvre.
Auteur : ATS/AGIR
