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Nappe phréatique du Genevois
04.12.2017 – Le taux anormal de perchlorate détecté dans la nappe située à cheval sur la France et la Suisse serait la conséquence d'un héritage du passé.
(ATS/AGIR) - Le taux anormal de perchlorate retrouvé le printemps dernier dans de l'eau prélevée dans la nappe phréatique du Genevois, située à cheval entre la Suisse et la France, ne proviendrait pas d'une pollution liée à l'usage agricole d'engrais. Le perchlorate entrant depuis longtemps dans la fabrication d'explosifs et d'engins pyrotechniques, un pic d'utilisation est survenu lors de la Première Guerre mondiale si bien que les autorités genevoises et françaises soupçonnent que la présence anormalement élevée de la substance dans la nappe viendrait de là. "Des recherches supplémentaires hydrogéologiques, chimiques et historiques sont actuellement menées pour confirmer cette piste", a fait savoir aujourd’hui le département genevois de l'environnement, des transports et de l'agriculture (DETA). Le but serait de pouvoir localiser l'origine des infiltrations pour y mettre fin. Au niveau de la santé, le perchlorate a un effet indésirable sur l'assimilation de l'iode, en agissant comme un perturbateur endocrinien. Le printemps dernier, les autorités ont immédiatement pris des mesures en suspendant l'exploitation de plusieurs puits. Une utilisation accrue de l'eau du Léman a été décrétée. Aujourd'hui, le DETA garantit la qualité de l'eau portable des deux côtés de la frontière, à l'abri de toute pénurie. La nappe phréatique du Genevois est alimentée par les eaux de l'Arve.
Auteur : ATS/AGIR
