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Oiseau de l’année 2018
30.01.2018 – Chasseur ultra-rapide, le faucon pèlerin est décrété oiseau de l’année, informe BirdLife Suisse.
(AGIR) - BirdLife Suisse s’engage pour que le faucon pèlerin ait un avenir en Suisse. «Cela ne va malheureusement pas de soi», explique François Turrian, directeur romand de l’association, cité dans le communiqué de ce jour de BirdLife Suisse. « Il faut un engagement constant et une protection rigoureuse.» En font partie la lutte contre les empoisonnements, l’engagement pour plus de biodiversité en milieu urbain et les efforts pour lutter contre les pesticides les plus toxiques pour l’environnement. Ces mesures ne profitent pas seulement au faucon pèlerin, mais aussi à de nombreuses autres espèces y compris l’homme, ajoute le communiqué. A partir de 1950, les pèlerins, dont la vitesse en piqué peut atteindre 300 kilomètres par heure, ont été fortement impactés par le pesticide DDT. D’autres rapaces ont aussi été victimes de telles contaminations. La chasse, encore autorisée à l’époque, a également contribué à son déclin. Le faucon pèlerin avait disparu comme oiseau nicheur de nombreux pays européens. En Suisse, quelques rares couples ont pu se maintenir. La lente remontée des effectifs a commencé après l’interdiction du DDT dans les années 1970. En Suisse, on compte environ 300 couples. Cet oiseau, qui fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et vit sur tous les continents, sauf en Antarctique, se contente de peu s’il n’est pas persécuté ou contaminé. Il lui faut juste un site de nidification à l’abri des dérangements, suffisamment de proies et un espace aérien libre pour sa chasse. Mais de nouveaux dangers menacent l’espèce. BirdLife Suisse a enregistré ces dernières années plus d’une douzaine de cas d’empoisonnements. Certains éleveurs de pigeons essaient, par exemple, d’empoisonner des faucons en enduisant leurs pigeons avec des poisons très dangereux, explique BirdLife. Mais le nombre réel d'empoisonnements devrait être plus élevé. Deux éleveurs ont été identifiés et condamnés, précise l'association. De nombreux sites de nidification urbains ont été abandonnés par les faucons pèlerins et l’effectif suisse a diminué de 15% ces dernières années. S’y ajoutent d’autres menaces telles que les risques de collisions avec les éoliennes ou les bâtiments vitrés ainsi que les dérangements des sites de reproductions dus aux grimpeurs. En Suisse, rappelle le communiqué, la plupart des faucons pèlerins nichent sur les falaises du Plateau et du Jura.
Auteur : AGIR
