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Pénurie d'apprentis chez les paysans
05.08.2014 – Les jeunes qui n'ont toujours pas trouvé de place d'apprentissage pour la rentrée d'août peuvent se tourner vers l'agriculture.
(ATS/AGIR) - Alors que le nombre d'apprentis est en augmentation en Suisse, le secteur de l’agriculture peine à attirer les adolescents. Les maraîchers sont particulièrement touchés. Environ 1000 jeunes commencent un apprentissage d'agriculteur. Mais malgré une tendance en hausse, les paysans manquent de main-d'oeuvre. "Cela ne suffit pas à répondre aux besoins en personnel qualifié", explique Martin Schmutz, à la tête de la division formation de l'Union suisse des paysans (USP). Les jeunes qui terminent leur apprentissage ne restent pas nécessairement dans la branche, ce qui accroît encore plus les besoins. Pour y répondre, il faudrait entre 250 et 300 apprentis en plus, estime-t-il. Les chiffres pour 2014 ne seront connus qu'à la rentrée scolaire, soit fin août. Martin Schmutz se base ici sur ses expériences et observations faites pour l'année 2013.
La situation n'est toutefois pas dramatique, assure Martin Schmutz, mais il existe d'importantes différences selon les branches. Certains métiers de l'agriculture sont ainsi mieux lotis que d'autres. Les maraîchers manquent par exemple cruellement d'apprentis: seuls sept entament cette année une formation dans la culture des fruits et légumes en Suisse, alors qu'entre 60 et 70 jeunes seraient nécessaires, selon l'Union maraîchère suisse (UMS). Selon Bruno Stucki, secrétaire de la commission de la formation professionnelle de l'UMS, cette pénurie s'explique surtout par le manque de connaissances sur le métier. Les jeunes en ont une image faussée. Il faut donc sensibiliser les adolescents et leur expliquer en quoi consiste cette profession. Malgré ces chiffres, l'optimisme reste de mise: "le métier est attractif, parce que l'on y trouve rapidement une place et qu'il y a de bonnes possibilités de carrière", juge Bruno Stucki.
Auteur : ATS/AGIR
