Main Content
Peste porcine africaine (PPA) en progression dans certains pays européens
02.11.2017 – L’OSAV présente les mesures concrètes à prendre pour empêcher l’introduction de cette épizootie en Suisse.
(AGIR) - Depuis quelques années, des cas de peste porcine africaine (PPA) sont régulièrement détectés chez les porcs domestiques et les sangliers en Lituanie, en Lettonie, en Estonie, en Pologne, en Russie, au Bélarus et en Ukraine. Après l’annonce de nouveaux foyers par la Tchéquie et la Roumanie, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) annonce aujourd’hui dans un communiqué avoir renforcé l’information et intensifié la sensibilisation aux dangers inhérents à cette maladie virale, afin d’en empêcher, autant que faire se peut, l’introduction sur le territoire suisse. La PPA est une maladie très contagieuse des porcs domestiques et des sangliers, dont l’issue est fatale dans presque 100 % des cas, explique l’OSAV. Elle se propage surtout par le contact avec des animaux infectés et si le virus n’est pas transmissible à l’être humain, celui-là est un facteur de propagation important de l’épizootie. Le virus peut en effet survivre pendant des mois dans les cadavres d’animaux, dans l’environnement ou dans la viande et la charcuterie d’animaux infectés, ce qui fait qu’il peut être propagé par le biais d’ustensiles, de restes de repas et de véhicules. Si la PPA est introduite en Suisse, il incombera alors aux pouvoirs publics de prendre les mesures de lutte, lesquelles peuvent avoir un impact économique considérable, en particulier s’il faut éliminer la totalité des cheptels de porcs domestiques, prévient l’OSAV. Un dépliant présente donc les précautions à prendre pour éviter l’introduction de la PPA en Suisse. Parmi les mesures préconisées, notons qu’il ne faut ramener aucune denrée alimentaire (viande ou charcuterie) des régions touchées en Europe de l’Est et en Russie; jeter tous les restes de repas dans des poubelles fermées; ou encore prendre des mesures d’hygiène particulière, en cas de participation à un voyage de chasse dans l’un des pays touchés par la PPA, comme le nettoyage des habits, du matériel de chasse. Une vigilance accrue des chasseurs et des gardes-faune est également de mise pour permettre la détection précoce de la PPA dans les populations de sangliers.
Par ailleurs, note l’OSAV, la surveillance de la tuberculose chez le cerf rouge reste, cette année encore, un élément important de la saison de la chasse, même si rien n’indique pour le moment qu’elle ait été introduite en Suisse. La tuberculose n'est pas seulement transmissible de la faune sauvage aux animaux de rente, mais peut aussi l’être à l’homme. Chasseurs et gardes-faune sont donc tenus de signaler toutes les lésions suspectes de tuberculose qu’ils observent, précise l’OSAV.
Auteur : AGIR
