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Politique agricole urbaine
20.03.2018 – L’alimentation et agriculture durables sont au cœur des préoccupations de la Ville de Lausanne qui prévoit une politique construite autour de cinq axes stratégiques visant à développer des actions concrètes en matière de souveraineté alimentaire locale.
(AGIR) - Mettre en œuvre des projets avec les fermiers et les agriculteurs afin de préparer un passage à l’agriculture biologique dans un horizon de 15 à 20 ans; développer des parcs d’agglomération à vocation agricole, en particulier celui de la Blécherette, pour en faire des espaces productifs et de proximité accessibles à la population en termes de loisirs; mettre à disposition des habitants davantage d’espaces pour jardiner afin de contribuer à une production familiale de fruits et légumes et à la création de liens sociaux et intergénérationnels ; mettre en évidence le soutien de la politique municipale en matière de restauration collective grâce à l’émergence de filières agricoles de proximité et l’appui de projets innovants de transformation et distribution de produits de proximité et biologiques; enfin, développer un réseau en Suisse et à l’étranger pour tisser des liens ville-campagne. Tels sont les cinq axes stratégiques en matière de politique urbaine que la Ville de Lausanne compte développer ces prochaines années. Pour chacun de ces axes, des mesures opérationnelles spécifiques sont prévues et répertoriées dans le rapport préavis «des balcons aux champs», informe la Ville aujourd’hui dans un communiqué.
«La politique agricole est une des politiques publiques en main de la Confédération et des cantons. Les villes ont aussi leur rôle à jouer pour proposer des solutions aux défis que représentent une agriculture et une alimentation durables», souligne Lausanne qui est à la tête d’un patrimoine rural important et détient environ 900 hectares de terres agricoles réparties en huit domaines et une centaine de parcelles, acquis dès la fin XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Et grâce aux fermes pédagogiques, qui ont célébré leurs 30 ans en 2017, près de 30’000 enfants lausannois ont pu découvrir la vie quotidienne des agriculteurs dans les domaines communaux et être sensibilisés à l’agriculture d’aujourd’hui et de demain, explique le communiqué qui précise par ailleurs qu’en milieu urbain, les plantages se sont imposés dès 1996 et sont précurseurs de l’agriculture urbaine de proximité. «Ces lopins de terre de proximité représentent une valorisation populaire de l’idée du jardin et de l’art du jardinage sur le territoire public et constituent un remède à la disparition des jardins en ville. Ils permettent aux bénéficiaires de se nourrir partiellement de leur propre production.»
Auteur : AGIR
