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Politique économique
18.01.2018 – Economiesuisse exige une attention accrue sur l'économie extérieure.
(ATS/AGIR) - Le Conseil fédéral et le Parlement doivent ramener l'économie extérieure au centre de leurs travaux politiques, a exigé aujourd’hui l'organisation economiesuisse. Elle appelle aussi à une opposition ferme contre les idées protectionnistes et isolationnistes. Les intérêts économiques doivent être mieux pris en compte dans la politique extérieure, a en effet plaidé Heinz Karrer, président d'economiesuisse, à Berne, lors de la conférence de presse annuelle de l'organisation faîtière. Il a rappelé que le pays gagne deux francs sur cinq à l'étranger. "L'objectif principal doit être de préserver et d'accroître la prospérité en Suisse", a-t-il dit. Cela signifie que les entreprises helvétiques doivent pouvoir importer et exporter sans discrimination. Et sur les marchés étrangers, elles doivent pouvoir compter sur la sécurité juridique et une solide protection de l’innovation. Les meilleures solutions devraient être trouvées dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, mais les mécanismes de décision de cette institution sont de plus en plus complexes et les progrès sont bloqués en ce moment. Raison pour laquelle de plus en plus d'Etats, dont la Suisse, se tournent vers des accords multilatéraux et bilatéraux, a expliqué le président d'economiesuisse. Dans les négociations d'accords de libre-échange, la Suisse a fixé les bonnes priorités ces dernières années, estime Heinz Karrer. Elle a en effet signé un accord de libre-échange avec sept des dix pays qui présentent le meilleur potentiel dans ce type de relations. Il manque encore les Etats-Unis, l'Inde et l'Australie. Pour l'organisation économique, la Suisse doit donc poursuivre dans cette voie et signer aussi des accords avec le Mercosur - communauté économique qui regroupe plusieurs pays d'Amérique du Sud - ou l'Indonésie. La Suisse doit aussi se défendre fermement contre des mesures protectionnistes à l'étranger. L'organisation faîtière demande en outre que le pays défende ses intérêts économiques de manière plus stricte dans des organisations internationales. A l'intérieur du pays, economiesuisse veut aussi une amélioration des conditions cadre, a dit sa directrice Monika Rühl. Elle exige une réduction massive des coûts administratifs pour l'économie extérieure, la suppression des droits de douane sur les produits industriels et un développement des infrastructures de base. Enfin, la Confédération doit réorienter sa promotion des exportations et sa politique agricole. Aucun autre pays de l’OCDE, ou presque, ne cloisonne aussi fortement son marché agricole que la Suisse, a relevé Monika Rühl.
Auteur : ATS/AGIR
