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Pollution
22.12.2017 – Des scientifiques suisses traquent le méthane dans l'océan.
(ATS/AGIR) - Des scientifiques de l'Université de Genève ont installé aux Philippines un détecteur de méthane. Ils ont l'ambition d'effectuer un inventaire exhaustif des points sensibles de la planète d'ici août 2019. Première journée d'analyses, les résultats tombent. Le taux de ce polluant co-responsable du réchauffement climatique est très élevé dans les eaux de Cebu, une île du centre de l'archipel philippin. Cette mesure initiale est une surprise pour le chercheur Daniel McGinnis, chef du groupe de physique du Département F.-A Forel de l'Université de Genève. Responsable de ce programme appelé "The Winds of Change", il vient d'installer l'appareillage sur le voilier historique suisse Fleur de Passion. "Comparé au CO2, le méthane est 27 fois moins soluble. Il forme des bulles qui passent dans l'air", explique Daniel McGinnis dans un entretien à l'ats. Pour la suite de son périple scientifique, le chercheur espère élargir la structure de son groupe et attirer des financements assurés pour l'instant par l'Université de Genève et la Fondation Pacifique, propriétaire du voilier. Les informations recueillies seront disponibles courant 2018 sur le site de l'expédition Fleur de Passion (www.omexpedition.ch). Avec le dioxyde de carbone (CO2), le méthane est responsable du réchauffement climatique. Il est produit naturellement lors de la décomposition des matières organiques présentes dans les milieux aquatiques. L'agriculture et l'élevage intensifs augmentent sa concentration de telle manière qu'il participe à l'effet de serre.
Auteur : ATS/AGIR
