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Protection des animaux d’élevage
28.07.2014 – Un projet de régulation qui divise: les défenseurs des animaux applaudissent mais le trouvent trop timide. Du côté des éleveurs, on s'oppose fermement à une régulation jugée "contre-productive" et "bureaucratique".
(ATS/AGIR) - Le projet d'ordonnance de l’Office fédéral des affaires vétérinaires (OSAV), en consultation jusqu'à aujourd’hui, vise à mieux contrôler les éleveurs, afin de "diminuer le nombre d'animaux qui subissent des contraintes d'origine congénitale et qui sont ainsi atteints dans leur dignité." Selon le texte de l'OSAV, "il y a contrainte lorsque des douleurs ou des dommages sont causés à l'animal, lorsqu'il est mis dans un état d'anxiété, lorsqu'on lui fait subir des interventions modifiant profondément son phénotype, ou encore lorsqu'il est instrumentalisé de manière excessive." L'OSAV a ainsi dressé la liste des caractères congénitaux et défini les cas où l'élevage est admis en Suisse. Même si la PSA réclame des interdictions supplémentaires de certains types d'élevages, elle juge que cette étape représente un "grand progrès". L'Union suisse des paysans (USP), qui porte la position de ses associations faîtières, estime le projet de l'OSAV coûteux et éloigné des réalités du terrain: il est "objectivement impossible" d'apprécier le degré de gravité des contraintes en élevage. Du côté des vétérinaires, c'est justement l'aspect législatif qui inquiète. "Le projet va dans la bonne direction, mais il n'est pas assez clairement formulé", selon la Société des vétérinaires suisses (SVS). "Des dispositions fortement limitatives ne devraient pas être réglées uniquement au niveau d'une ordonnance d'un Département", estime-t-elle encore.
Auteur : ATS/AGIR
