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Réchauffement climatique
21.08.2018 – Si la population est sceptique quant à l’efficacité des mesures pour atténuer le phénomène, elle soutient malgré tout fortement l’utilisation d’énergies renouvelables, selon une enquête.
(ATS/AGIR) - L'existence du changement climatique est reconnue par 98% des Suisses, révèle la dernière Enquête sociale européenne (ESS 2016). Paradoxalement, seuls 44% des sondés pensent que le réchauffement climatique est principalement ou entièrement dû à l’activité humaine. Mais la majorité est très préoccupée par l'augmentation des températures et plus de 60% pensent que ce changement aura un impact négatif sur les gens dans le monde. Interrogés sur leur contribution pour ralentir le processus, la majorité des sondés (66%) estiment qu’il est de leur devoir personnel de lutter contre le phénomène. Seul un tiers (33%) pense toutefois qu’une réduction personnelle de la consommation d’énergie aura un effet. La plupart des sondés soutiennent l’idée que l’énergie consommée devrait provenir de sources renouvelables. Les énergies hydrauliques, solaires et éoliennes sont les plus citées. Près de 77% des personnes interrogées pensent qu’il ne faudrait pas utiliser l’énergie nucléaire ou alors en très faible quantité. Les sondés sont en outre très préoccupés par la dépendance de la Suisse à l’importation d’énergie. Les énergies fossiles, en particulier le pétrole, le gaz et le charbon inquiètent 61% d'entre eux. Une autre préoccupation, pour 46%, serait l’augmentation du coût de l’énergie qui deviendrait trop chère pour beaucoup.
Par ailleurs, plus de de 80% des personnes interrogées sont favorables au subventionnement des énergies renouvelables. Enfin, 47% sont en faveur d’une augmentation des taxes sur les énergies fossiles.
L'Enquête sociale européenne est menée tous les deux ans depuis 2002 dans une vingtaine de pays d'Europe. Elle étudie dans une perspective comparative les attitudes et comportements de la population auprès d’un échantillon représentatif de personnes âgées de 15 ans et plus. Pour cette édition, quelque 1500 personnes ont été interrogées en Suisse entre septembre 2016 et février 2017.
