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Riziculture dans la Suisse septentrionale
23.10.2018 – Selon les spécialistes d'Agroscope, la culture du riz dans le nord de la Suisse, sur des surfaces temporairement inondées, pourrait être une option respectueuse de l'environnement avec un potentiel de valeur ajoutée.
(AGIR) - Dans une étude, des spécialistes d’Agroscope concluent que la culture du riz en tant que produit de niche sur des surfaces temporairement inondées peut être rentable. Par ailleurs, la nature profite aussi de l’opération, car des espèces animales et végétales très menacées qui dépendent de ces habitats peuvent s'y établir. Des rainettes vertes, des crapauds calamites et diverses espèces de libellules ont été observés dans la rizière, expliquent les chercheurs dans un récent communiqué.
Les chercheurs ont effectué des essais pilotes sur des terres assolées humides dans la zone alluviale de la Witi, près de Granges (FR). Du riz a été cultivé en 2017 sur des parcelles temporairement inondées selon différentes méthodes de riziculture. Après le travail du sol, les parcelles ont été inondées avec de l'eau de drainage afin que le riz (variété Loto) puisse être planté début mai. Les plantons se sont bien développés et les grains mûrs ont été récoltés à la fin du mois d'août.
Les nombreuses années d'expérience en riziculture sèche au Tessin montrent que la demande en riz pour risotto cultivé en Suisse est importante. Le potentiel actuel de rendement au Tessin est de 4 à 7 tonnes/ha. Des quantités semblables ont été récoltées dans l'essai pilote d'Agroscope de cette année avec du riz cultivé sur des surfaces temporairement inondées, sur lesquelles par ailleurs aucun pesticide n'a été utilisé. Avec une valeur de vente directe de cinq à six francs par kg pour la variété de riz utilisée, le potentiel de valeur ajoutée est donc considérable, note enfin le communiqué.
Auteur : AGIR
