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Swissness va trop loin !
11.11.2010 – Le directeur de Nestlé Suisse, Roland Decorvet, dit avoir de "gros soucis". Il s'inquiète, entre autres sujets, de la loi sur la protection de la marque Suisse, trop restrictive selon lui.
M. Decorvet, dans un entretien à "L'Hebdo" publié jeudi, s'en prend aux économies réalisées sur le dos de la "Schoggigesetz", la loi sur les produits agricoles transformés. Ce texte, qui incite l'industrie alimentaire à utiliser des matières premières suisses, et les subsides qui vont avec "garantissait la compétitivité de l'industrie agro-alimentaire d'exportation et soutenait les paysans", selon M. Decorvet. Bien que cette loi ne soit de fait pas encore supprimée (elle le sera en 2013), il en parle au passé car, selon lui, "cette contribution a diminué cette année "de 115 millions à une soixantaine de millions" sous la baguette du ministre sortant des Finances Hans-Rudolf Merz, et devrait être à nouveau divisée par deux l'an prochain, selon lui.
Concernant le projet de loi "Swissness", Roland Decorvet le trouve "trop restrictif". Ce texte stipule qu'un produit n'aura droit au label helvétique que si au moins 80% de sa matière première provient du sol suisse. M. Decorvet argue qu'hormis la matière première, il faut aussi prendre en compte "la recette, la qualité de production, la recherche". Il plaide "pour 80% de matières premières suisse pour les produits de base (lait, fromage, yogourths) et 60% pour les produits à haute valeur ajoutée, le café et le chocolat restant les grandes exceptions".
Enfin, Roland Decorvet dit s'inquiéter également de l'accord de libre-échange agricole avec l'Union européenne, accord qu'il appelle de ses voeux et qui "se fait attendre".
Auteur : Agir
