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Union européenne - Grippe aviaire en France
19.01.2018 – La Commission européenne (CE) a autorisé une compensation financière pour les éleveurs français touchés.
(ATS/AGIR) - Les éleveurs de canards et d'oies du sud-ouest de la France, qui ont été les plus durement touchés par la grippe aviaire, ont plusieurs fois manifesté ces derniers mois pour réclamer une meilleure indemnisation de leurs pertes. La France a déjà commencé à verser sa part des compensations à ses éleveurs, mais la Commission européenne (CE) devait encore donner son approbation au déclenchement de cette mesure couverte par les règles de la Politique agricole commune (PAC). Elle a autorisé une compensation de 65 millions d'euros (76 millions de francs) pour les éleveurs français durement affectés, a-t-on appris aujourd’hui auprès d'un porte-parole. Le feu vert de Bruxelles va désormais permettre de débloquer la partie européenne de cette compensation, soit 32,5 millions d'euros, que les autorités françaises auront jusqu'au 30 septembre 2018 pour verser. L’autre moitié de cette compensation financière provient des autorités françaises. Cette indemnisation concerne tous les éleveurs de volaille qui ont enregistré des pertes du fait des mesures d'abattage et de non-remplacement de leurs animaux pour contenir l'épizootie en 2016 et 2017. L'aide reçue par chaque éleveur "sera calculée en fonction du nombre d'animaux non élevés, en raison des restrictions vétérinaires en vigueur et sur base des marges standards des élevages de volaille en France", a indiqué un porte-parole de la Commission. Le montant de la compensation sera ainsi différent selon le type d'élevage, les marges n'étant par exemple pas les mêmes pour les élevages dits conventionnels et ceux estampillés "biologiques". Selon une source au sein de la Commission, l'exécutif européen est par ailleurs en train d'examiner une autorisation d'aide publique pour que la France puisse élargir le champ des aides versées aux différents acteurs de la chaîne des élevages de volaille. Il s'agit de pouvoir couvrir une période après mai 2017, quand des pertes ont continué d'être enregistrées malgré la fin des restrictions vétérinaires.
Auteur : ATS/AGIR
