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Union européenne
11.01.2018 – Bruxelles désire instaurer une taxe sur les plastiques pour nourrir ses budgets.
(ATS/AGIR) – Pour compenser une partie de la perte de la contribution britannique après le Brexit, la Commission européenne "envisage une taxe sur les plastiques comme une nouvelle source de recettes pour le budget de l'UE et pour réduire les déchets", a indiqué mercredi devant la presse Günther Oettinger. Le commissaire chargé du budget n'a pas donné plus de détails sur les contours de cette taxe ou sur les gains attendus. Il a rappelé que la Commission publierait en mai des propositions détaillées pour le prochain "cadre financier pluriannuel" couvrant la période après 2020. Le cadre actuel couvre en effet la période 2014-2020 et malgré son départ en 2019, le Royaume-Uni s'est engagé à verser sa part lors d'une période de transition jusqu'à 2020 inclus. Mais l'UE devra ensuite faire sans sa contribution nette, évaluée par la Commission entre 12 et 14 milliards d'euros par an. L'exécutif européen propose aux 27 pays qui resteront dans l'UE de combler ce "trou" pour moitié par la recherche de nouvelles ressources et pour moitié par des mesures d'économies, notamment sur les subventions de la Politique agricole commune (PAC) et de la politique de cohésion, deux domaines représentant ensemble plus de deux tiers du budget de l'UE. Outre la taxe sur le plastique, la Commission souhaite que l'UE dispose d'une autre nouvelle source propre de revenus au travers de la taxation des échanges de quotas de carbone, qui bénéficie actuellement aux Etats membres. Côté recettes, l'exécutif européen demande surtout une hausse des contributions nationales au budget de l'UE, actuellement plafonnées à 1% du PIB des Etats membres. "Je dirais entre 1,1 et 1,2%", a dit Günther Oettinger. Les dirigeants des pays de l'UE auront une première occasion d'échanger entre eux sur les budgets post-Brexit lors d'un sommet informel le 23 février à Bruxelles.
Auteur : ATS/AGIR
