Main Content
Valais - Abattre les loups hybrides
15.05.2018 – Débat au Grand Conseil.
(ATS/AGIR) - La présence de loups en Valais a soulevé le débat au Grand Conseil valaisan. Le sujet est revenu sur la table par le biais de deux postulats qui demandent que les tests ADN contrôlent systématiquement si l'animal est un loup ou un hybride. En cas d'hybridation, le canidé doit être abattu, estiment les postulants. Les deux textes ont été combattus par la gauche et les Verts. Loups et chiens appartiennent à la même espèce. Un croisement entre les deux n'est pas une hybridation mais une introgression génétique, a expliqué Jérôme Fournier (Verts). Pour lui, les postulats visent uniquement à démontrer que les loups sont tous des hybrides et doivent tous être abattus. Il n'y a aucune place pour le loup en Valais, a déclaré Philipp Matthias Bregy (PDC). "Il faut tout entreprendre pour l'éliminer".
Les postulats se réfèrent à une série d'analyses génétiques effectuées à la demande d'un groupe d'éleveurs français. Les analyses effectuées par un laboratoire allemand ont montré que la totalité des échantillons utilisables révèlent qu'il s'agit de loups croisés avec des chiens. Les opposants aux postulats ont évoqué d'autres analyses qui montrent que l'hybridation ne concerne que 5% du cheptel de loups et que seul 1,6% des loups serait issu de croisements de première génération. Et quand bien même il y en aurait davantage, comment les reconnaître sur le terrain, a demandé Jérôme Fournier. Les arguments n'ont guère convaincu au-delà de la gauche. "Il s'agit de savoir si l'animal qui bouffe les moutons est protégé par la convention de Berne", a dit Fabien Schafeitel (PDC). Car les hybrides ne sont pas protégés et peuvent donc être abattus. Les deux postulats ont été acceptés à une majorité des deux tiers.
Auteur : ATS/AGIR
