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Communiqués des organisations agricoles
Avant toute importation de beurre, rémunérons beaucoup mieux la production !
Jusqu’en 2018, la production de beurre a été régulièrement excédentaire en comparaison de la demande indigène. Pour ce faire, les producteurs ont été sollicités régulièrement pour financer les exportations. Ceci a permis de couvrir la différence de prix entre la Suisse et les marchés d’export.
Aujourd’hui, la production ne couvre plus les besoins. Pourquoi ? En partie parce que le lait est dirigé désormais dans d’autres canaux de commercialisation plus rémunérateurs tel que les fromages.
Si nous voulons corriger cette situation, il convient que le lait livré par nos producteurs dans les industries soit désormais mieux rémunérer.
La hausse du prix du lait doit être conséquente. Il en va de l’avenir de la production de lait de centrale (industrie) en Suisse afin qu’elle puisse reprendre une politique d’investissement et assurer son avenir. La Suisse doit s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis de l’étranger tant qu’il est possible.
L’importation n’est pas une solution. Elle va créer une dépendance des firmes importatrices aux produits ainsi commercialisés si ces produits ne sont pas mélangés physiquement avec le beurre suisse. S’en suivra une concurrence de prix très néfaste qui risque que l’on doive au final exporter du beurre suisse à la fin de
l’année. Ce serait le comble !
Nous nous opposons à l’importation demandée de beurre dans les proportions excessives exprimées, soit 1'000 tonnes. Cette décision est prématurée au vu de l’évolution des marchés et du COVID-19. Nous demandons à la Confédération de sursoir à cette décision et la reporter à cet automne. De nombreux paramètres vont certainement changés d’ici là.
Yverdon-les-Bains, le 24 avril 2020
Marc Benoit, président
079 289 97 20
Daniel Geiser, directeur
078 630 05 63

