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Communiqués des organisations agricoles
Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) : Genève bouclier de la Suisse
Les éleveuses et éleveurs genevois ont restreint les mouvements de leurs bovins, vacciné massivement, accepté les pertes économiques et tenu la ligne de front contre la DNC. Et cela a porté ses fruits : aucun cas n’est apparu à Genève ni à l’est du pays. Grâce à leur engagement, la Suisse reste aujourd’hui exempte de la maladie.
Ce bouclier sanitaire porté par Genève et les quelques communes vaudoises concernées, a représenté un effort considérable pour protéger l’ensemble du cheptel bovin suisse. Il a permis de préserver un statut sanitaire indemne qui constitue un atout stratégique majeur pour les exportations suisses vers les pays tiers.
Malgré la mobilisation de la Conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider — à la suite de l’alerte relayée par le Conseiller d’État Pierre Maudet — la date fixée pour un retour à la normale, soit le 16 novembre, ne bouge pas : l’OSAV reste inflexible. Aucune prise en compte de la situation totalement indemne de Genève.
Depuis début octobre, les seules réponses de l’OSAV pour aider les paysannes et paysans genevois consistent à :
• Encourager les éleveuses et éleveurs à chercher des places dans d’autres exploitations de la zone vaccinale (notamment dans le canton de Vaud), pourtant déjà saturées,
• Proposer une indemnisation fédérale pour l’abattage d’animaux surnuméraires en parfaite santé, qui n’ont même pas atteint leur maturité.
Cette dernière solution, purement administrative, balaie d’un revers de plume des mois d’efforts, de vigilance et de soins aux animaux.
Nous sommes pleinement conscients que la gestion d’une épizootie exige prudence et rigueur. Mais la prudence ne doit pas devenir un prétexte à l’immobilisme, ni à des décisions disproportionnées. La nuance, justement, consiste à reconnaître les efforts accomplis, à adapter les mesures au terrain et à éviter des abattages inutiles.
Même si la phase aiguë de la DNC semble derrière nous, cela ne doit pas faire oublier l’engagement collectif qu’elle a exigé. La solidarité ne peut consister à laisser certains porter seuls le poids de la protection collective. Ce qui a été accompli par Genève l’a été pour l’ensemble du pays. Des compensations financières pourraient être demandées en cas de prolongation de la crise.
Le principe du « un pour tous, tous pour un » doit devenir le fil rouge des futures gestions d’épizooties. Il ne s’agit pas seulement de contenir une crise, mais de garantir que plus jamais une région ne soit laissée seule face à l’urgence.
C’est pourquoi un protocole clair, concerté et anticipé doit être établi, afin de reconnaître les efforts consentis, d’assurer une coordination efficace et d’éviter que des décisions administratives ne viennent contredire le bon sens, le bien-être animal et l’engagement des éleveuses et éleveurs.
Genève a tenu, seule, face à la crise. Mais protéger le pays ne peut reposer durablement sur un seul canton. La solidarité fédérale doit répondre à cet engagement cantonal.
Communiqué de presse d'AgriGenève et du Syndicat Bovin Genevois
**Contacts Presse : **
Présidente AgriGenève : Patricia Bidaux, 079 734 49 08
Président Syndicat Bovin Genevois : Didier Pradervand, 079 471 17 87

