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Les articles d'AGIR
AGORA résolument pour des changements!
Se référant aux statistiques et aux commentaires des autorités, le président d’AGORA relève que ces dernières se félicitent volontiers de la « réussite de la politique agricole » mise en place l’an dernier, tout en avouant que certains détails doivent encore être ajustés. Aussi, globalement, « on suit la ligne tracée », constate Philippe Jeannnerat avec regret car, malgré ces affirmations positives, « l’ambiance dans les campagnes est morose ». En effet, les paysans peinent à se retrouver dans la jungle des nouvelles directives liées à PA 14-17 ; les prix à la production sont à la baisse ; la surcharge administrative et la pression des contrôles ne faiblissent pas, bref, « tous ces éléments découragent les agriculteurs à produire et le nombre d’agriculteurs qui cessent la production laitière en dit long sur l’ampleur du phénomène».
D’où la proposition d’une résolution demandant, entre autres, au Conseil fédéral d’apporter de suite des corrections majeures dans les ordonnances PA 14 – 17 en rééquilibrant les montants en faveur d’une agriculture productive, sans réduction de l’enveloppe des paiements directs. Cette résolution a été votée à l’unanimité.
Formidable force de frappe !
Revenant sur les points forts de l’an dernier, Walter Willener a rappelé l’exploit de l’Union suisse des paysans, des Chambres d’agriculture et de la base paysanne, de récolter en trois mois 148'000 signatures valables pour son initiative pour la sécurité alimentaire. Ce résultat illustre, selon le directeur, deux éléments, soit la formidable force de frappe et de mobilisation des milieux agricoles et surtout la pertinence du contenu de l’initiative.
Quant au contre-projet que le Conseil fédéral a mis en consultation en janvier dernier, « il faut, tout au plus, apprécier positivement le fait que notre gouvernement a pris conscience de la nécessité d’inscrire le principe de la sécurité alimentaire dans la Constitution mais la forme et le texte ne sont pas acceptables », souligne Walter Willener. Et de préciser qu’on ne peut se contenter « d’assurer » l’approvisionnement de la population alors que l’USP veut le « renforcer », qui plus est avec une production indigène, ce dont le contre-projet ne dit mot.
Swissness : beaucoup n’ont rien compris !
Constatant que certains milieux demandent de ne pas appliquer ou de retarder Swissness, prétendant que cette législation est une entrave inutile à notre économie, le directeur d’AGORA estime que ces milieux, relayés par des politiciens, « n’ont absolument rien compris ». Car, selon Walter Willener, Swissness n’est pas une entrave mais au contraire un formidable atout, tant du point de vue du marché intérieur – les consommateurs suisses sont sensibles à la provenance des produits -, que pour le marché extérieur, où la croix suisse est synonyme de haute qualité et de sérieux. Quant à l’industrie alimentaire – « qui ne veut pas non plus de Swissness et ne veut donc pas partager la plus-value de ce label avec l’agriculture, elle non plus n’a rien compris, car rien ne l’empêche de produire comme bon lui semble… mais sans croix suisse ».
Aussi, le directeur l’affirme : « AGORA persiste et signe en disant qu’il nous faut rapidement un Swissness crédible et fort, ceci dans l’intérêt de l’agriculture mais aussi et surtout dans l’intérêt des consommateurs d’ici ou d’ailleurs ».
AGIR
